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Oct
2012

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ACTU / LIVRE 2012

Henri Alekan. L'Enfant des lumières
Pierre-Alexandre Schwab*
EDITIONS HERRMANN / ISBN : 9782705683580
Collection « Vert Paradis » / 100 pages – 14 x 21 cm – 2012

ENTRETIEN AVEC PIERRE-ALEXANDRE SCHWAB

Alexandre Tylski : Quelle est l'histoire de cet ouvrage ?
Pierre-Alexandre Schwab : « C’est un texte que j’ai écrit il y a dix ans. Entre avril et juin 2000. En 1998, j’étais en Licence de Lettres Modernes à la Sorbonne et j’étais déjà fou de cinéma. J’allais à la Cinémathèque, qui était encore au Palais de Chaillot. Et puis j’allais dans les cinémas, rue Champollion, etc. Dans le cinéma « Action » rue des écoles, on y parlait de « L’Institut Henri Alekan » alors je suis allé à ces rencontres. J’ai y ai rencontré Henri Alekan, Max Douy, Jean Douchet. « Le trio infernal » ! A cette période, à l’université, on m’a demandé un exposé comparatif entre la littérature et un autre art. Un croisement entre mes deux passions semblait s’imposer : littérature et cinéma. J’ai pensé tout de suite à Alekan, j’ai écrit un petit essai, et, voilà, c’est devenu ce livre. C’est une photographie de l’époque en quelque sorte. »

A.T : « Mais pourquoi Alekan spécialement ? »
P-A S : « C’est un mot que je n’emploie pas souvent. Mais lui, Alekan, c’est un génie de la lumière et de son domaine. Cela m’a paru évident. J’étais impressionné par sa filmographie. J’ai lu son livre Des lumières et des ombres, qui est un livre exceptionnel. Sur le cinéma, la peinture et les arts en général. Un grand livre, une bible pour beaucoup de générations. 
Le chef opérateur d’Eastwood est dans la lignée d’Alekan, les clairs-obscurs, etc. Mon chef opérateur, Romain Winding, qui travaille aussi avec Benoît Jacquot, est dans cette lignée. Mais il n’y a pas que la « manière » Alekan. Il ne s’agit pas de dire qu’il est le seul maître bien entendu. 
Si on désire faire des films, il faut apprendre le métier. Maîtriser son art. On apprend beaucoup avec les chef-opérateurs. La figure d’Alekan, la façon dont il parle du cinéma me parle directement. Une œuvre collective au service de la vision d’un metteur en scène. La première fois que j’ai vu Citizen Kane, j’ai été troublé par le générique de fin du film. Sur le carton de fin, il y a le nom du cinéaste ET celui du chef opérateur. Cela m’a fasciné. Les grands réalisateurs aujourd’hui travaillent tous avec de grands chefs opérateurs.
Dans ce livre, le parle de transmission mais aussi des Studios, du plaisir des Studios, d’y revenir, comme Klapisch et Besson par exemple. On a besoin de lieux de rencontres de cinéma, entre apprentis et maîtres. Je commence d’ailleurs mon essai sur les notions de « métier » et de « mystère ». » 

AT : Un mot sur cette collection « Vert Paradis » que vous dirigez...
P-A S : « Une collection de plus sur le cinéma ! Ce n’est pas une collection universitaire, c’est plus une collection littéraire. J’ai choisi « Vert paradis » en référence à Baudelaire (Les Fleurs du Mal). Je voulais placer cette collection sous l’œil d’un poète. Littérature et peinture étaient sœurs au 19ème. Le 21ème sera le siècle du cinéma, plus encore que dans le 20ème j’ai l’impression. Alors, cette collection est ouverte aux écrivains et aux cinéastes. Je ne m’interdis pas non plus d’inviter un peintre ou un musicien. Bref, c’est une collection de correspondances. J’aimerais que les parfums et les sons s’y répondent. En tout cas j’aime l’idée d’écrire avec le cinéma, plutôt que « sur ». Le « sur » me dérange beaucoup. AVEC le cinéma. »

PRESENTATION: L’ouvrage de Pierre-Alexandre Schwab est un essai qui porte à la lumière, avec émotion, la vie et l’œuvre d’un des plus étonnants directeurs de la photographie que le cinéma ait connu : Henri Alekan, disparu en 2001. Dans le portrait intime et passionné qu’il dresse du grand « chef opérateur », l’auteur rend hommage non seulement à un artiste de premier plan, mais aussi, à travers sa vie, à toute une profession, moins bien connue que celle de réalisateur, et sans laquelle pourtant le cinéma ne pourrait exister. Que seraient des films cultes comme « La Belle et la Bête » de Jean Cocteau (1946), « La Bataille du rail » de René Clément (1946) ou « Les Ailes du désir » de Wim Wenders (1987) sans les somptueuses images d’Alekan ? « Henri Alekan, l’enfant des lumières » est un livre né du désir de rendre justice à cet homme de l’ombre, peu connu du grand public mais cité comme une référence absolue par tous les professionnels du cinéma : de Jean Cocteau à Amos Gitaï en passant par William Wyler, Joseph Losey, Abel Gance, Wim Wenders... Au fil des pages, la figure qui se forme sous la plume de Schwab, est celle d’un homme à la fois discret et modeste, exigeant et rigoureux, mais surtout celle d’un créateur curieux de tout, insatiable dans sa soif de découvertes et passionnément engagé dans la transmission de son art aux jeunes générations. Le livre est accompagné d'entretiens inédits avec Jean Douchet, Dominique Delouche et Jean-Louis Leconte.

* Pierre-Alexandre Schwab est réalisateur, producteur et éditeur. Il a réalisé deux documentaires pour Canal Plus – « Nouvelles du Front » (Irak, 2003) et « Mémoire pour la paix » (Auschwitz, 2003) –, avant de créer sa société de production en décembre 2003. Il a également produit le film à sketches « Psychoses » avec notamment les réalisateurs Xavier Beauvois et Benoît Jacquot, et a réalisé le documentaire « Night and Day » avec Jean Douchet. Il prépare actuellement son premier long métrage intitulé « Rayon vert ».

SITE OFFICIEL: www.editions-hermann.fr

 

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