Le prochain mot à la mode : le vin vernaculaire

Après « minéralité » qui a marqué les trois dernières années et est en train de gagner la sphère anglo-saxonne, après « nature » qui voit son sens franchement remis en cause par l'arrivée de la pantalonade européenne réglementaire sur la notion de vin bio (où sont autorisés des substances et des traitements que je sais même pas ce que c'est...), je prédis ici officiellement que le prochain concept à la mode pourrait bien être celui de « VIN VERNACULAIRE »...

Sur la définition du mot, c'est ICI. Sur la notion de vin vernaculaire, à vous de jouer spacer

  • lundi 13 février 2012
  • États d'âmes et opinions
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Pensée du soir

«Ce n'est pas le chemin qui est difficile, mais le difficile qui est le chemin»

Sören Kirkegaard

  • dimanche 12 février 2012
  • Citations, maximes, proverbes
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Et si nous revivions 1956 ?

Ce qu'il y a de bien (et de moins bien...) sur internet, c'est qu'on y laisse des traces...

Le jeudi 20 octobre 2011, j'écrivais ceci mon un forum bien connu : 

Grande discussion entre paysans ce soir... 

- Les cigognes sont déjà parties... 

- Les palombes n'ont pas fait long feu... 

- La peau des oignons était déjà formée cet été...

- Les chevaux ont déjà un crin anormalement abondant pour la saison...

Nous commencerons la taille plus tôt cette année car il me semble évident que nous allons avoir un hiver glacial... (et je ne plaisante pas)

Je l'avoue, jusqu'au quinze janvier, je me suis dit : « pourvu que personne ne se souvienne de ce truc, je vais passer pour un fou...»

Et bien au final, je vais passer pour un médium ou pour un pré-bioD spacer Au minimum pour un mec sacrément sensé, ce que je suis d'ailleurs, au passage, enfin je pense spacer

A vrai dire, je n'ai fait que compiler des signes anciens qui pour le paysan, annonçaient le froid. Regarder, ressentir, voilà ce qui fait le vigneron...

Est ce vrai ? Les statistiques sont elles contre moi ? Je n'en sais rien et n'en saurai sans doute rien, vu que des stat météo, il en pleut, mais que personne ne mesure la peau des oignons et monte un modèle statistique pour comparer. Mais je continuerai à regarder les oignons à la sortie de l'été et le crin des chevaux. A prévoir, on ne risque que de se tromper. A ne pas le faire, on risque gros. Disons que je suis bien content d'être avancé sur la taille, parce qu'avec de -2 à -6 et 110 km de tramontane, il est tout simplement impossible de travailler en ce moment.

Un temps Sibérien, si vous voyez ce que je veux dire spacer

Du coup, j'ai repensé à 1956, encore dans toutes les mémoires.. En fait, j'y pense depuis Noël, parce que je savais que 1956 aussi avait commencé comme ça : beaucoup de douceur et de pluie. Du coup, quand la première vague de froid est arrivée, les dégats sur les cultures et les sols ont été énormes. Un sol gelé à plus d'un mètre cinquante par endroit...

En réalité, aujourd'hui, il suffirait de peu. Une deuxième vague de froid, un peu plus importante, un peu plus d'anti-cyclone sur la Norvège et...

Je me demande ce qui se passerait si nous revivions un truc de ce genre :

spacer

C'est la carte météo vers la mi-février 56, en Europe, lors de la deuxième vague de froid, celle qui a tout gelé...

En 1956, nous sortions de la guerre. La  nourriture était pour l'essentiel produite localement. Le besoin en énergie était faible. Les réserves alimentaires étaient présentes dans chaque maison ou presque, conserves, fruits, confitures, patates. La France était encore rurale, indépendante, ses habitants responsables, habitués à se débrouiller tout seul, durs à la tâche et à la souffrance, habitués au froid, équipés d'une foule de matériel d'urgence utile dans ce genre de situation. On vivait encore souvent dans de petites communautés, habitués à se serrer les coudes en cas de malheur.

Aujourd'hui, avec de telles températures, les rivières, gelées, entraineraient la fermeture des centrales atomiques.

Certains se souviennent encore avoir traversé bien des rivières à pied ou vu la mer commencer à geler... Là, aujourd'hui ce serait la fin de la majorité de nos sources d'approvisionnement en électricité...

spacer

Avec la neige très abondande, sur les régions sud en particulier, plus 180 km/h de vent dans la vallée du Rhône par exemple en 1956, les lignes électriques et téléphoniques seraient détruites. Pas d'ascenseur dans les villes, peu de chauffage suite aux choix du tout électrique motivés par le nucléaire... Nous avons sans doute moins de 30 jours de stock alimentaire, moins de 15 en farine, moins de 7 dans une distribution moderne hyper-centralisée, tant au niveau de la production que du stockage. Personne ou presque ne se chauffe plus au bois. Toutes nos actions sont conditionnées par des ordinateurs qui ne fonctionneraient plus. Les routes seraient éventrées au dégel. Et que serait Saint-Tropez et son mètre de neige de l'époque, quand on voit ce que donne quelques centimètres en ce moment dans le Var ?

Bien sûr, les oliviers éclateraient à nouveau et une grande partie du vignoble français serait détruite, permettant aux autres pays du monde de prendre durablement des parts de marché.

Mais à comparer à la barbarie qui s'installerait sans doute assez vite et à l'état de la France au moment du redoux, ce serait sans aucun doute un problème comment dire, secondaire...

Bon, la prochaine fois, je vous parlerai de l'hiver 54 et du mètre de neige tombé à Vingrau qui bloqua tout pendant des jours spacer

Ou de celui de 62-63 où il fit très très très froid et pendant très, très, très longtemps (de novembre à mars...) avec un petit - 44 en Pologne spacer ou - 17° à Montpellier le 7 février...

On retiendra quand même de l'étude de la météo que, suite à ses grands froids, la chaleur eut bien du mal à s'affirmer par la suite, que l'été fut pourri, le froid permanent, la pluie omniprésente au point que le meilleurs 1956 que j'ai gouté est un Château Musar, vin du Liban bien connu spacer Mais bon, je n'ai pas persévéré... Idem pour 1954 (quelques Médocs corrects, on se demande comment...) et 1963, catastrophique, sauf parait-il Latour, jamais goûté... Mais bon, il y a eu 1964 juste après et à l'époque les presses des bons millésimes servaient à améliorer les petits.

Donc, qu'il soit annoncé ici officiellement spacer que nous nous préparons avec courage à une année compliquée dans la vigne, en espérant secrètement bien sûr que la réalité me donne tort...

  • mardi 7 février 2012
  • États d'âmes et opinions
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Qui sait encore contiser ? (Pigeon aux Truffes)

Non, désolé, "contiser" n'est pas l'action, pour une fée vexée par un manant peu serviable, de le transformer définitivement en ce qu'il est déjà spacer

Ce n'est pas une insulte non plus et il est rare de se voir prier «d'aller se faire contiser». C'est néanmoins une bonne question pour "qui veut gagner des millions", ou, tiens, encore mieux, une après-midi aux "Grosses Têtes". Ca devrait rire gras, avec un mot pareil... Je vais peut-être l'envoyer. "De monsieur Marcel Bourré, de Vingrau..."

On contise de moins en moins, il faut le dire, jusqu'au moment où le terme sera remis à la mode par Master Chef ou Super Chef ou Top Chef ou Méga Chef...

Contiser, c'est inciser la chair ou la peau d'une volaille, d'une viande ou d'un poisson pour insérer au milieu ou entre la chair et la peau un élément aromatique.

Moi, je contise beaucoup avec de la truffe. Mais je devrais penser plus souvent au romarin ou au citron, pour la volaille ou le poisson. Mais voilà, je n'y pense pas. A la truffe, oui.

D'habitude, je contise du canard, très volontiers. Là, j'ai contisé du pigeon, et c'était drôlement bon.

Du coup, j'ai pensé à vous mettre la recette, avec des photos, pour qu'on se comprenne bien..

Alors...

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Une fois les filets de pigeon levés, on les incise délicatement avec un couteau bien tranchant.

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On met à tremper dans de l'eau tiède un peu de crépine de porc

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On sale,on poivre, on déroule au maximum un petit bout de crépine, on sale, on poivre, on sale

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On emballe dans une film plastique individuel, puis au froid une nuit, pour que ça se parfume bien...

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Quelques légumes aromatiques, un bouquet garni....

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On mouille avec un peu d'eau après avoir fait revenu les carcasses : voilà notre fond de pigeon prêt pour la sauce...

Le lendemain, un coup de poêle chaude, un peu de repos, un déglassage et une bonne purée de pomme de terre aux brisures de truffes : déjà qu'il fait froid, pas la peine de se priver.

  • lundi 6 février 2012
  • La cuisine du Clos des Fées
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Cherchez l'intrus

Dégustation Wine Club les Echos/Wine & Co, jeudi soir à Paris...

En lisant la liste des impétrants, j'ai pensé au jeu fait avec Noé, hier soir, au moment de l'histoire du soir... Après le jeu des 7 erreurs, le "cherchez l'intrus" spacer

Voyez plus tôt : 

Château Lagrange

Champagne Dom Pérignon

Château Phélan-Ségur

Château La Dominique

Château Sociando-Mallet

Château Angélus

Le Clos des Fées

Domaines Paul Jaboulet Aîné

Maison Louis Jadot

Champagne Jacquesson.

Me voir au milieu de tous ces noms légendaires me fait quelque chose, je l'avoue.

Quoi ? Je ne le sais pas moi même. Difficile de réaliser, trop dans son travail...

Après une journée de labeur, au dessus du garage, impossible de savoir où en est le prestige, la notoriété ou la réputation du Domaine.

j'espère que les vins seront simplement à la hauteur, plaisants, charmeurs et plus, si un peu de chance.

Température prévue : moins treize , un temps Sibérien spacer


  • mardi 31 janvier 2012
  • On the Road Again
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