Pourquoi Paris ?

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Mon Paris, c’est

1 – la programmation du théâtre de la Ville, avec des éblouissements pratiquement mensuels (et quelques déceptions)

2 – le pain au chocolat de la boulangerie au coin de mon ancienne rue, en face du marché saint germain

3 – le pain poilâne

4 – la librairie « comme un roman », rue de Bretagne, l’imagigraphe à Oberkampf

5 – le ciné cité des halles

6 – les salons de thé mariage frère, version microscopique au Louvre, version intime rue du Bourg Tibourg

7 – le marchand de spécialités greco-turquo-libanaises dont le gimmick est « soyez les bienvenus »

8 – les bibliothèques et leurs catalogues en ligne

9 – les fleuristes indépendants

10 – le reste.

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du changement dans l’air

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je viens de monter et de descendre puis de remonter mes 6 étages au pas de course. Je ne suis pas essoufflée du tout. Je ne suis pas allée nager cette semaine. Je marche minimum 3/4 d’heure par jour.

Je n’ai plus de carte de transports en commun. Je dépense la somme en billets de tgv pour aller dans le sud. Je traine sur les sites de vente d’appartement.

Je cuisine des muffins et des cookies. Mes cookies sont meilleurs que mes muffins. en tout cas, je ne fais plus le gateau au chocolat que j’ai fait des années durant.

Les mandarines et les poires ont envahi ma cuisine. Cet hiver, nous n’avons mangé de gaufres qu’une seule fois. Mes journées sont rythmées par le thé.

Ya du changement dans l’air, et c’est pas pour me déplaire.

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ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard

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ça sent le sapin et la bougie qui s’éteint. J’aurais pas pensé un jour que ce serait ça, l’odeur qui me fait me sentir bien. C’est une odeur de cocon, une odeur pas d’ici. Une odeur qui me rappelle les pyramides de Noël, dont la ronde a bercé les saints sylvestre de mon enfance.

Pourquoi les odeurs de synthèse, de cerise ou de sapin, donnent juste envie de vomir alors que les originales sont un enchantement ?

Pourquoi je n’ai encore vu aucune série de photographies dont le thème serait la réhabilitation des vieilles piscines ? Entre le musée à Roubaix et la boutique Hermès de Paris, il me semble qu’il y a une piste. Que je ne creuserai pas, faute de talent et de ténacité.

Pourquoi je décide de mettre un texte en ligne plutôt que sur un de mes cahiers ? Pourquoi je n’ai toujours pas pris rendez vous chez le banquier ? Et pourquoi j’ai la Heimweh sans savoir exactement où est mon foyer, et sans savoir non plus où je veux être dans 3 ou 4 ans ?

Et pourquoi je me pose toutes ces questions au lieu de savourer l’odeur de sapin et de bougie qui s’éteint ?

 

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qu’est ce que tu voulais que je lui dise ?

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Je sais

- que je suis capable de passer une bonne soirée avec n’importe qui

- que je peux faire passer la chose qu’on pourrait qualifier d’amour propre derrière n’importe quelle excuse

- que je suis capable de rater la plus simple des recettes, ce qui ne m’empêchera pas de recommencer

- que je suis là, au milieu de la nuit, pour ceux que j’aime

Mais je sais aussi

-que celui qui partagera ça n’existe pas

- que celui qui regardera tout ça avec bienveillance n’existe pas, ou que je ne le laisse pas exister

- que j’ai trop peur pour faire fi de ce que tu essayes de dire.

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toutes ces choses que la sécu devrait rembourser

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- les mangues (et particulièrement la mangue de Maupiti, jaune, petite et super juteuse, impossible à trouver en métropole)

- le montbazillac et le gewürztraminer vendanges tardives

- les chatons

- les chaussures décadentes

- les livres recommandés par les amis

- les pyjamas confortables

- les bougies qui ne sentent rien

- les clémentines

- les timbres postes et les cartes postales

- les chorégraphies de Forsythe d’il y a 20-30 ans

- les spectacles de la famille Thiérée (James, Victoria & Jean-Baptiste, Aurélia)

et toutes ces choses qui font ma vie plus douce

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tout a commencé

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avec le grand frank. celui qui s’étonne que même si on ne se parle plus tous les jours, même si on ne déjeûne plus ensemble tous les jours, je sache encore me rendre les yeux fermés dans ce qui était son bureau.

Frank a l’époque il n’avait même pas 30 ans. Il devait avoir 28 ans (et moi 23 ou 24, argh, c’est une histoire qui remonte à la nuit des temps). J m en souviens parce que cette histoire se passait AVANT qu’il ne perde des nuits à faire d’un texte de 5 pages un mémoire avec mention très bien (le mien, donc. J’ai toujours mis 28 idées dans la même phrase et c’est cryptique même en allemand). donc Frank qui dans la vraie vie a un surnom que je n’ai pas inventé mais que j’aurais bien aimé, il avait 28 ans. Pis un jour il a dit « je suis tombé amoureux d’une fille » (là, Micha -qui lui aussi a un super surnom qui doit se trouver un peu partout sur ce bloug, paske c’est micha, quoi. Le gars aux yeux tellement bleus que quand il te serre dans ses bras tu te sens fondre, pis micha il a l’embrassade facile, enfin micha avait l’ambrassade facile. Je parle au passé parce qu’entre temps micha il est devenu tellement lointain… L’histoire des gens qui ont passé trop de temps ensemble et qui finissent par avoir besoin d’espace, et par se manquer tellement fort qu’elles retombent dans leurs discussions quotidiennes comme si rien ne s’était passé… Micha et moi tous les 6 mois on discute pendant une nuit. Mais là ça fait 6 mois.) et donc Micha et moi on s’est réjoui. Paske dans le bureau, yavait frank, micha, flix et moi. Ouais. Et ensuite il a dit « mais elle est si jeeeeeeune ! » Alors flix qui n’est pas le dernier des imbéciles il a dit « encore plus jeune que fred ? » (fred c’est moi, enfin… il a pas dit fred, mais damn, de toute façon cette histoire se déroulait dans la langue de Gœthe et surtout de Hesse)

et là Frank il a dit oui. Il a dit qu’elle avait 22 ans, qu’elle s’appelle M.

On n’a rien dit, mais c’était la première fois qu’un de mes tout proches sortait avec quelqu’un de plus jeune que moi. Maintenant c’est devenu courant. Et je me demande : c’est moi qui vieillis ou bien ?

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dans l’air du temps

Posted on by frédérique
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(j’adore ce parfum, qui a longtemps été celui de ma maman, d’ailleurs).

Dans l’air du temps et du coup, devenus tellement usés que je n’ose plus les employer :

-pragmatique

-parcours atypique

et depuis peu

-opérationnel (qui tend à remplacer « pragmatique »)

-guimauve (et je plaide coupable)

Je me demande quels mots feront 2012…

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ça marche ?

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Ya roro, il a tout modifié dans mon backoffice, je suis un peu perdue, pour le coup !

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c’est de saison

Posted on by frédérique
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la liste au père Noël. (et comme dirait mon neveu -ce héros- Noël c’est comme Noé sauf que l’accent n’est pas le même et qu’il y a un l à la fin. Je vous ai dit que mon neveu c’est le plus fort du monde et que j’adore jouer aux petites voitures avec lui, lui lire des histoires de Claude Ponti, l’écouter me raconter les films qu’il voit ? )

Alors on va passer sur les vœux classiques du genre « je souhaite la paix dans le monde » (surtout parce que je m’en tape de la paix dans le monde, en vrai je voudrais des gens apaisés autour de moi et je voudrais ma paix intérieure, aussi) : si il y a un truc que les années m’ont appris, c’est que seuls le temps et la volonté changent les choses, et pas les vœux pieux.

Donc passons au futile.

Dans le futile, je voudrais ce range-chaussures. Ce sac à main, en version noire et multicolore, qui n’existe plus, ou alors en bleu, n’en déplaise au garçon qui a décrété aujourd’hui que j’en porte trop (c’est l’hiver, et le bleu reste ma couleur doudou). Et bien sûr j’enlèverai les breloques, chuis pas fan.

Si il reste des sous, je voudrais ce voyage (et un A/R Paris-Beijing par temps de neige, aussi, mais c’est une autre histoire).  Et ces patères (mais il en faudrait 3 pour que ça rende bien + le matériel pour les fixer -jveux bien le faire moi-même si tu fournis la perceuse et les fixations-).

tu vois, papa Noël chuis une fille toute simple, ya pas à dire. et quand tu ne me les fais pas, ces cadeaux, j’ai une furieuse tendance à me les faire moi-même.

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des promesses, des promesses…

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Il y a quatre ans et demi, j’ai raté la naissance d’un ptit mimi. Et je me suis jurée que cela n’arriverait plus, et que je le verrai grandir, lui et le reste de son éventuelle fratrie. Du coup, on est samedi, il n’est pas 8h, et je vais prendre le train.

Il est parfois plus dur de tenir les promesses qu’on se fait à soi-même que celles qu’on fait aux autres.

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