Le Mélangisme
Le mélangisme est une des formes de la sexualité de groupe dans laquelle les membres, couples, femmes ou/et hommes, ont des relations sexuelles basées sur le flirt poussé sans pénétration sexuelle.
A l'origine du mélangisme
Ses origines sont clandestines réservé à une certaine élite intellectuelle (les milieux des écrivains, journalistes, artistes, médecins, etc.), le mélangisme commence à faire parler de lui dans la presse vers les années 1999-2000 dans des revues branchées comme Nova, Technikart ou Brain Factory. Ce moment correspond à l'apparition et à l'intégration de la pratique du libertinage comme comportement sexuel accepté en tant que tel et à l’intégration de celles-ci dans la mise en œuvre de la politique de sensibilisation face au sida (Couples contre le sida).
Prenant son essor dans le milieu de la contre-culture, il se veut ouvert, sans tabou, sans peur ni obsession, et revendique ses racines chez les Libertins du XVIIIe siècle et leurs philosophies. Cependant, plus esthète qu’hédoniste, le mélangiste entend mettre en avant la dimension néo-romantique de cette relation érotique délimitée ; la relation est en effet assez prudente, hygiénique car elle fixe des frontières précises qui correspondent à celles de la prévention contre le SIDA.
Le mélangiste se distingue de l'échangiste
Pour se distinguer des échangistes, le mélangiste veut exclure les usages de la pornographie et d'une sexualité sans limites : il refuse tout rapprochement avec le voyeurisme et l’exhibitionnisme. Il cherche à vivre un bonheur simple, dans la sensualité et la joie la plus saine, sans sexualité détournée.
L'échange est également censé s'arrêter aux caresses et baisers ; la frontière est celle des caresses intimes (masturbation mutuelle etc.). Les baisers intimes (comme la fellation et le cunnilingus) sont permis ou interdits en fonction des règles fixées à l'avance par les couples mélangistes.
La seule limite bien établie est l’interdiction d’un rapport sexuel complet avec pénétration en dehors du partenaire habituel, sans quoi la relation basculerait dans l'échangisme.
Un glissement sémantique pour cerner les aspirations des mélangistes
La délicate frontière entre mélangisme et échangisme est à définir de deux manières : l'acte d'échange sans pénétration hors couples et l’état d’esprit qui l’accompagne en fonction des aspirations "sociales" des pratiquants. Ainsi le mélangisme est sujet à des glissements sémantiques, bien différents en fonction des communautés qui l‘utilisent :
• d'une manière générale, beaucoup d'hommes seuls et couples hétérosexuels dits échangistes auront tendance à affirmer que les caresses intimes, cunilingus et fellation, intègrent le « mélangisme ».
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dans un cercle plus fermé, certains célibataires, couples, etc. hétérosexuels ou homosexuels pratiquant dans le cadre d’une « communauté » (proche des LGBT) peuvent affirmer que l'absence de cunilingus et fellation distingue le mélangisme de l'échangisme.
Ces frontières sont en tout surprenantes dans un milieu se revendiquant libre et ouvert : les seules justifications résident soit dans la prévention contre le SIDA, soit dans la volonté de rester dans les champs du fantasme.
Pour finir, on peut dire que le mélangisme est pour certains un cheminement dans l'expérience échangiste, permettant de tester ses propres limites.
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