Économie

1. Le secteur primaire

Le secteur primaire regroupe les activités de l’agriculture, de l’élevage, des forêts et des mines.

1.1 Ressources en terres

Les études réalisées récemment (1990-1999) par le BNETD donnent la carte pédologique ci-après :

  • 38,4% de la région sont constitués de sols rougeâtres plus ou moins gravillonnaires, de texture fine à moyenne, bien drainant. Ces terres sont d’aptitude assez bonne pour la mécanisation et bonne pour l’agriculture traditionnelle, le pâturage, la foresterie, les cultures pérennes ;
  • 05,7% de la région sont constitués de sols jaune-rougeâtre ou brun-rougeâtre plus ou moins gravillonnaires. Ces terres sont d’aptitude passable à médiocre pour la mécanisation et passable à assez bonne pour l’agriculture traditionnelle, le pâturage, la foresterie, les cultures pérennes ou annuelles ;
  • 11,8% de la région sont constitués de sols jaunes brunâtres ou brunâtres, plus ou moins graveleux, de texture moyenne à très grossière, à drainage rapide. Ces terres sont d’aptitude médiocre pour la mécanisation et passable pour l’agriculture traditionnelle, le pâturage, la foresterie ;
  • 03,1% de ka région sont constitués de sols non cultivables ;
  • 37% de la région sont d’aptitude agronomique passable à assez bonne parmi lesquels certains sont situés dans les alentours immédiats des retenues d’eau existantes.

1.2 L’Agriculture

Source principale de revenus pour près de la moitié des habitants, l’agriculture représente de loin l’activité économique la plus importante.

L’exploitation vivrière reste diversifiée dans ses productions avec des rendements relativement faibles : igname ( 22,4 T/Ha), manioc (16,6T/Ha), maïs(3T/Ha), riz pluvial(1,7T/Hz), le riz irrigué (5,1T/Ha).

Le système avec plantations de caféiers et cacaoyers est encore présent au sud-ouest de Yamoussoukro avec des plantation âgées et de petite taille, localisées à proximité des bas-fonds sur terres colluviales. On compte encore dans la région quelques 4.000 exploitants de café clonal et 5.000 exploitants de cacao. Dans cette région, les rendements dont faibles : cacao 0,2 Tonne ./Ha contre des rendements potentiels respectifs de 1,500 tonne ./Ha

Les investissements réalisés ont été particulièrement importants pour les aménagements hydro-agricoles. La superficie totale aménagée et rizicultrice en double culture annuelle est à 2 260 hectares

Le système périurbain de maraichage et de culture de bas-fonds développé aux environs de la ville de Yamoussoukro, montre les bonnes performances susceptibles d’être atteints dans ce type d’agriculture.

Parmi les problèmes essentiels qui se posent au développement de l’agriculture dans la région, figurent :

  • La faiblesse des rendements : elle est due aux effets conjugués de plusieurs factures dont notamment :
    • Les conditions climatiques aléatoires et fluctuantes :
    • L’inadéquation entre les aptitudes des soles et les différents système culturaux pratiqués.
    • L’épuisement de plus en plus marqué des soles du fait de l’incapacité des paysans à en assurer une fertilisation continue ;
  • La désaffection des agriculteurs qui s’explique par :
    • La mévente des produits ou l’absence de débouchés entraînant des revenus faibles et une paupérisation des paysans ;
  • L’inaccessibilité des agriculteurs au crédit .
  • La disponibilité des terres agricoles ;

Le retour des migrants non intégrés dans leur zone d’origine du fait de la saturation foncière des zones d’accueil

Les atouts sont :

  • L’existence d’un marché potentiel lié à la position géographique stratégique de la ville de Yamoussoukro, appelée à s’accroître ;
  • Des capacités de transformation des productions agricoles relativement importantes, en l’occurrence le riz (46 unités artisanales de traitement de riz) qui pourraient s’accroître au besoins et sans difficulté.

1.3 L’élevage

A l’instar des autres régions de la Côte d’Ivoire, un certain nombre de projets de développement de l’élevage ont été mis en œuvre dans le District et particulièrement dans la sous-préfecture de Yamoussoukro. Les projets d’élevage dont constitué pendant près de vingt (20) ans et restent encore le dispositif principal d’encadrement des éleveurs au niveau de la grande région Centre d’alors. Globalement, les projets ont impulsé à l’élevage, un rythme de croissance soutenu . Il s’agit de :

  • Ranch d’Abokouamékro, crée en 1962 a constitué le point de départ du développement de l’élevage ivoirien. Ce ranch est aujourd’hui transformé en Parc animalier.
  • Projet DODEPRA-CENTRE, démarré en 1976, a permis l’encadrement de nombre d’éleveurs de la région.
  • Projet de développement de l’élevage phase II

Ces différents programmes ont permis d’atteindre en l’an 2000, des résultats fort appréciables :

  • 284 fermes d’élevage bovin avec un effectif de 25 000 têtes et une production potentielle de 2.500 têtes
  • 389 fermes d’élevage ovin ave un effectifs de 17.000 têtes
  • 72 élevages de caprins avec un effectif 850 têtes
  • 97 élevages améliorés de porcs avec un effectif de 4 220 têtes
  • 44 fermes d’élevage de poulets de chair et 11 d’élevage de pondeuses ;
  • 61 apiculteurs qui exploitent 800 ruches avec une production moyenne de 30 kg de miel par ruche et par an.

Les principaux atouts de la région pour le développement de l’élevage peuvent être résumés comme suit :

  • Les surfaces à potentialités fourragères demeurent importantes, constituant ainsi une des meilleures zones pastorales de Côte d’Ivoire.
  • La disponibilité en cous-produits agriles (tiges, sons de maïs, paille de riz, fanes d’arachides, etc. et agro-industriels est très marquée par la présence de vastes étendes de cultures céréalières ;
  • L’existence d’un silo à maïs à Yamoussoukro et de petites unités de décorticage du riz ;
  • La présence sur le terrains ou la proximité des structures de diagnostic, d’encadrement et de prévention ;
  • La possibilité d’installation de grossistes en produits et matériels vétérinaires ;
  • La présence à Yamoussoukro de dépositaires privés assurant l’approvisionnement des petits et moyens aviculteurs de la région en produits vétérinaire aviaires, intrants alimentaires, matériels d’élevage avicole, etc.
  • L’existence de retenues d’eau, de barrages, de forages et du lac de kossou.
  • La disponibilité relative (encore insuffisante ) de crédits agricoles et d’élevage au travers des CREP6COOPEC, des fonds sociaux agricoles, les composantes de crédit au sein des projets tels que le projet BAD élevage phase II
  • En raison de sa position géographique stratégique, le District de Yamoussoukro (carrefour d’un réseau routier à trafic intense), pourrait constituer le second pôle de développement des élevages à cycle court (volailles, porcins) après Abidjan. En effet, des pays sahéliens voisins ( Mali, Burkina Faso, Guinée, etc.) sont obligés de descendre jusqu’à Abidjan pour s’approvisionner en œufs dont ils sont gros consommateurs.

1.4 Les productions halieutiques

la région des lacs dispose d’importants barrages hydro-agricoles et hydroélectriques couvrant des milliers d’hectares en plan d’eau stables facilement aménageables pour la pêche de la région de Yamoussoukro sur le plan d’eau du barrage hydroélectrique est estimée à 15.000 hectares pour une production annuelle de plus de 1.000 tonnes de poissons frais par 400 pêcheurs. A cela, il convient d’ajouter les 60 lacs hydro-agricoles disséminé dans la région et dont les caractéristiques générales de plans d’eau sont favorable à la pêche.

1.5 Les productions forestières

la réserve de faune d’Abokouamékro étendu sur 20 430 hectares dont 7 230 entièrement clôturés et aménagés, avec son parc animalier relativement riche et diversifié, ses infrastructures d’accueil et de restauration (maquis), sa proximité de la capitale politique et administrative, constitue un site touristique attractif. Cependant, le parc est soumis à un braconnage intensif : 275 à 300 gibiers y sont quotidiennement prélevés pour l’approvisionnement des tenanciers de « maquis »

la région des lacs compte six forêts classées totalisant 22 310 hectares toutes localisées dans le département de Yamoussoukro ; ces forêts classées de la région sont régulièrement menacées par les feux de brousse allumés à des fins de chasse tous les ans pendant la saison sèche.

1.6 Les mines

plusieurs indices d’or ont été découverts dans le District. L’exploitation minière dans la région, est essentiellement artisanale. Grâce aux programmes d’encadrement des petits exploitants miniers de la direction des mines, l’exploitation artisanale pourrait mieux s’organiser et être plus profitable à la population.

Dans la région, cinq carrières d’exploitation artisanale pourraient mieux s’organiser et être profitable à la production.

Dans la région, cinq carrières d’exploitation de granite et une carrière de production de sable éluvial sont identifiées. Ces exploitations sont étroitement liées aux activités du secteur du bâtiments et des travaux publics.

2. Le secteur secondaire

L’industrie de la région des lacs a connu, à l’instar de l’industrie et de l’économie ivoiriennes, la récession des années 80

Cette régression s’est singulièrement prolongée jusqu’à ce jour, non seulement à cause des conditions économiques défavorables, mais aussi à cause de l’absence d’une politique régionale volontaire et coordonnée de développement.

Aujourd’hui, quoique présente dans neuf(09) des dix-huit principales branches d’activités industrielles, et notamment dans les domaines de l’agroalimentaire, du textile, des bâtiments et travaux publics, de l’énergie et de l’eau, l’industrie de la région connaît une situation de crise.

Les secteurs les plus touchés sont ceux du bâtiment et des travaux publics et de l’agro-industrie où l’on a constaté la fermeture de plusieurs unités telles que SONITRA, SORIZCI et UNICAFE ;

Toutefois, la région dispose de ressources agricoles non négligeables (fruits fécules…) qui devraient permettre de relancer l’industrie agroalimentaire.

De même, la concentration des grandes écoles, réservoirs de savoir et de compétences à Yamoussoukro, est un atout de taille pour la création dans la région d’entreprises moyennes de technologies nouvelles et de pointe. Et le technopole devrait y contribuer fortement.

3. Le secteur tertiaire

3.1 Les administrations publiques et privées.

La plupart des Ministères sont représentés dans la région par des Directions régionales ou Départementales.

A ces Administrations publiques s’ajoutent les services décentralisés des sociétés privées concessionnaires des services urbains ( CIE, SODECI, Côte d’Ivoire Télecom etc….) ainsi que les succursales des principales banques et les compagnies d’assurance du pays.

3.2 Le tourisme

Le District possède d’importants sites et attractions touristiques qui en font l’une des principales destinations du pays. Elle dispose également d’un aéroport de classe internationale capable de drainer vers la région, un flux important de touristes ; sa capacité d’hébergement et ses nombreuses salles de conférence, qui en dehors d’Abidjan, sont les plus importantes du pays, constituent également des atouts non négligeables pour attirer le tourisme d’affaire et de conférence.

Les principaux sites d’attraction touristiques répertoriés dans la région sont :

  • Basilique notre Dame de la Paix
  • Les grandes écoles,
  • La fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la « paix »
  • Le Parc animalier d’Abokouamékro
  • Le cas aux Caïmans
  • La Résidence du Président Félix Houphouët-Boigny
  • Le Palis des Hôtes
  • Le Golf-Club
  • Le barrage Hydroélectrique de Kossou
  • La plantation de Guiglo
  • La Mosquée de Yamoussoukro
  • La plantation d’Etat de Toumbokro

En plus de ces sites, la région possède un par Hôtelier dune capacité estimée à 1000 chambres repartis entre des Hôtels de classe internationale et des hôtels de niveau de services plus modestes.

DISPOSITIF HOTELIER DE LA REGION
HOTELS NOMBRE CAPACITE
Hôtels 5*

01

285

Hôtels 3*

04

162

Hôtels 1*

02

19

Hôtels non classés

09

190

Hôtels moyen standing

11

143

Hôtels de quartier

16

170

TOTAL

43

969

Cependant ces atouts touristiques sont quelque peu paralysés par des difficultés et des insuffisances notamment :

  • L’inexploitation de l’aéroport notamment la charterisation qui tarde à se développer,
  • L’inexistence de bureau de change aux guichets des banques.

3.3 Le Commerce

du fait de sa position centrale, la région du district connaît un niveau d’activités commerciales de plus en plus important. Le tissu commercial est constitué de vendeurs de produits agricoles, de représentants de concessionnaires d’automobiles ou de machines agricoles, de supermarchés de taille moyenne, de nombreuses boutiques de détaillants tenues surtout par des ressortissants étrangers, notamment des sénégalais (produits domestiques), béninois, nigérians pour la quincaillerie. A ce niveau, on constate que le secteur est majoritairement tenu par des non nationaux qui représentent environ 87,21 % de l’ensemble des opérateurs (recensement de 1996).

Aucune ville du District ne possède de grandes surfaces (super ou hypermarchés). Malgré le niveau relativement élevé du chiffre d’affaires, qui est de l’ordre de 35 milliards en 1999 pour une masse salariale de 2 milliards, le secteur du commerce de la région reste peu diversifié.

Malgré les potentialités qu’offrent la région, il y a encore de nombreuses entraves au développement du commerce. Celles-ci peuvent se résumer de la façon suivante :

  • Le marché de la région est essentiellement agricole ;
  • Le réseau de grossistes est détenu par les étrangers, cela crée d’énormes difficultés aux ivoiriens qui souhaitent se lancer dans ce secteur d’activités ;
  • Le bas niveau d’instruction des commerçants constitue un handicap pour la maîtrise des techniques de gestion et de commercialisation ;
  • Les difficultés d’accès au crédit sont également des freins pour le développement de l’activité commerciale.

3.4 Le transport

Le transport dans la région est relativement développé. Cela est lié, d’une part, à l’importance et à la qualité de son réseau de voies interurbaines, constitué de 2025 km dont 261 km de routes bitumées praticables en toutes saisons, et d’autre part, au positionnement de la ville de Yamoussoukro comme centre de transit ;

En effet, Yamoussoukro est traversé par l’axe routier reliant d’une part, Abidjan, aux grandes villes du nord et d’autres part, aux capitales régionales du centre -ouest. A partir de Yamoussoukro, des routes bitumées en bon état relient les villes de San-pédro, Gagnoa, Oumé, et Sinfra ; cette position géographique favorise une intense activité de circulation d’autocars et de camions de transport de marchandises.

Les différents trafics enregistrés sur les principaux axes traversant la ville de Yamoussoukro sont de l’ordre de 4585 véhicules /jour enquête effectuée en 2000.

Les problèmes de transport dans la région sont nombreux mais les plus pertinents sont :

  • Au niveau de Yamoussoukro, le transport des populations assuré par des taxis villes devient de plus en plus informel : sur 700 taxis-villes en circulation seulement 300 sont enregistrés à la Mairie.
  • La dégradation du tronçon Yamoussoukro-Singrobo
  • La mauvaise organisation des sociétés de cars
  • La concurrence déloyale entre les transporteurs

3.5 La voirie et voies interurbaines

la région couverte par le district dispose d’un important réseau de routes interurbaine d’environ 2025 km dont 261 km bitumés

la voirie urbaine s’étend sur un réseau global de 470 km dont 317 km de voies bitumées représentant 67 ù du réseau total.

Les routes et pistes villageoises non bitumées de la région ont un linéaire de 83 km

Ce réseau routier peut répondre convenablement aux sollicitations actuelles et futures des populations en matière de circulation. Néanmoins, il connait des dégradations parfois importantes faute d’entretien adéquat.

3.6 Adduction en eau potable et hydraulique villageoise.

Tous les centres urbains de la région sont couverts par le réseau d’alimentation en eau potable géré par la SODECI. La capacité de production en eau de Yamoussoukro est suffisante pour permettre toutes extensions ultérieures.

Au niveau de l’hydraulique villageoises, on dénombre 505 forages avec un taux de couverture de l’ordre de 55 %. Cependant certaines localités connaissent des difficultés de production d’eau liées à l’insuffisance des ressources, à la vétusté et à la défectuosité des ouvrages datant de plus de 20 ans.

3.7 Equipements sociaux

Les équipements scolaires

Au niveau de l’enseignement préscolaire, on dénombre quatorze (14) écoles maternelles inégalement reparties sur le territoire du District. Ainsi, la seule ville de Yamoussoukro accueille onze (11).

Au niveau du primaire, les données régionales disponibles font état de 191 écoles dont 64 uniquement dans la ville de Yamoussoukro.

Les ratios globaux indiquent que la région connaît une situation scolaire relativement acceptable.

Au niveau de l’enseignement secondaire, la situation indique un total départemental de 9 établissements dont 5 du secteur public et 4 du secteur privé.

Les équipements de santé

A ce niveau, le District compte 55 infrastructures sanitaires :

01 CHR de 156 lits situé à Yamoussoukro

40 centres de santés urbains, ruraux et spécialisés.

Toutefois, un grand nombre de ces infrastructures sanitaire souffrent d’une insuffisance en personnel et en matériel médicaux, d’un manque de structure spécialisés et d’une insuffisance en matériel roulant.

3.8 La gestion de la filière des ordures ménagères.

La croissance économiques et celle de la population qu’a connue la ville de Yamoussoukro se sont traduites par une augmentation de la production des ordures ménagères ; mais l’absence d’une politique adéquate de gestion partagée des ordures ménagères constitue un handicap très sérieux.

Le financement de la collecte des ordures ménagères constitue un épineux problème à cause de l’insuffisance des ressources qui proviennent essentiellement de la taxe pour l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et des subventions de l’Etat.

3.9 Le secteur informel

le secteur informel occupe une place importante dans l’économie ivoirienne en ce sens qu’elle occupe une frange non négligeable de la population active. Dans le district, les emplois industriels sont quasi-inexistants, le secteur informel est pratiquement le principal employeur dans le secteur.

A l’instar de toutes les autres régions, le District connaît un développement du secteur informel, (pain sucré, banane douce, arachide grillée ou bouillie, pagnes, chaussures, objets d’art.) particulièrement à Yamoussoukro.

Ce secteur connaît un début d’essoufflement du fait du ralentissement des activités économiques, ces deux dernières décennies.

Faites votre choix :

  • Secteur Primaire
  • Secteur Secondaire
  • Secteur Tertiaire

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