2013 fév. 15
Ô rage ! ô désespoir ! ô gros jeu pourri ! N'ai je donc tant vécu que pour un tel ennui
Par Cyrille BORNE - Jeu vidéo
Rage est un jeu de Id Software, ce qui tout de suite vous permet de saluer
cette magnifique passe culturelle alors que nous sommes en 2013. Justement nous
sommes en 2013, Id Software rappelez vous, sont les braves gens qui ont fait
Quake et nous sommes donc en fait face aux virtuoses du fps ... des années 90,
mais reprenons depuis le début. Dans un futur pas vraiment proche, ce qui
devait arriver arriva, un gros météore va s'abattre sur la terre, personne n'a
prévu d'envoyer Bruce Willis pour faire sauter l'astéroïde, alors on décide
d'envoyer des gens dans l'espace en hibernation pour revenir derrière voir
l'étendue des dégâts, ces vaisseaux s'appellent des Arches. C'est donc d'une
arche qu'on sort et on découvre un univers post apocalyptique directement et
totalement pompé sur Borderlands. On
est sauvé des méchants du coin, des bandes à la Mad Max par un type qui vit
dans son clan familial et qui explique que l'autorité est à la poursuite des
gens issus des arches. Comme on est un peu dans le désœuvrement et qu'il faut
bien s'occuper, on accepte de rendre service, un service en entraînant un autre
on finit à la ville, on rend des services, on finit par rendre des services qui
vous font passer dans la résistance ... D'un point de vue scénaristique c'est
une véritable catastrophe, et c'est regrettable, la réalisation est assez
réussie, les décors, l'ambiance tout y est en fait, et on aurait pu être
intrigué par l'histoire mais en fait non, c'est insipide et fadasse à souhait,
on se contente d'accomplir simplement des missions très répétitives, pas très
passionnantes, on verra pourquoi plus loin.
D'un point de vue gameplay il s'agit d'un croisement de FPS et de jeu de
voiture comme Borderlands en fait, l'aspect voiture est totalement
inintéressant et malheureusement on est dans l'obligation de faire des missions
pour faire évoluer le véhicule, de faire des courses, parce que si on veut
aller dans telle ou telle zone il est nécessaire d'avoir la voiture qui va
bien. Ce n'est pas que c'est mal fait, ce n'est pas que c'est désagréable, mais
ce n'est pas passionnant et on a envie d'un FPS. Du point de vue FPS, c'est à
mi chemin entre des passages vraiment excellents et une énoooooooorme
déception. Les monstres sont bien rendus, les comportements de l'IA sont assez
surprenants en revanche il y a trois choses qui sont totalement
insupportables :
- Aucune interaction avec le décor, on ne peut rien détruire, c'est presque grotesque. Au lieu de faire des décors riches, avec des tas de détails, des décors un peu plus pauvres mais plus interactifs en 2013 ça aurait pas été du luxe.
- Pas d’interaction avec le décor, liberté totalement nulle, univers fermé
- La solidité des ennemis est ridicule, c'est certainement cela le plus pénible. Dans n'importe quel jeu on snipe dans la tête, l'ennemi s'effondre, ici vous balancez une rafale de mitraillette dans la tête de l'adversaire, il est frais comme un gardon, c'est insupportable.
Je suis actuellement dans la dernière ville et après 7 ou 8 heures du jeu je
suis au summum de la lassitude. Le maire de la ville qui m'envoie en mission,
m'annonce qu'il faut que je fasse une course pour gagner une nouvelle voiture
parce que la voiture que j'ai déjà gagnée dans une course ne suffit plus. Bon
sang comment on peut pondre quelque chose d'aussi insipide en 2013, ce qui
m'étonne encore plus c'est le test à 18/20 totalement transcendé de jeuvideo.com. On préférera
largement Borderlands, plus abouti, moins répétitif, avec une partie JDR, enfin
plus, beaucoup plus.
Edit : entre temps je viens de finir le jeu, même pas un boss
de fin, même pas une cinématique qui claque, la médiocrité jusqu'au bout.
De bien beaux décors post apocalyptiques
De bien belles rencontres
Un bien beau charnier
un commentaire
2013 fév. 14
The Pirate Bay Away From Keyboard (TPB AFK)
Par Louis-Roger Auclair - Film
- cambouis
- geeks
- Hollywood
- partage
- The Pirate Bay
Un film suédois du réalisateur Simon Klose
résumé par Louis-Roger AUCLAIR
Si vous ne le savez pas ou si vous ne l'avez pas vu, vous pouvez télécharger
gratuitement et légalement le film TPB AFK qui vient de sortir (sous license
Creative Commons) sur l'histoire de The Pirate Bay. Le célèbre site de
téléchargements en torrents a connu de nombreux déboires et il connait
maintenant un certain déclin, un ralentissement de ses activités et une perte
de popularité aupès des internautes du monde entier. Normal: les gouvernements
et la Justice de nombreux pays s'en sont mêlés sous la pression des majors du
cinéma américain, Hollywood, oui, c'est important de le préciser, et depuis,
Internet n'est plus ce qu'il était, ce qu'il a déjà été. Bref l'évolution suit
son cours, faut s'adapter ou disparaitre comme disait l'autre. Et on en a assez
entendu parler: Hadopi, feu Megaupload (ressuscité depuis peu sous le nom de
Mega) et enfin le Parti Pirate Européen qui,
aux dernières nouvelles, a invité Richard Stallman à prononcer une conférence à
leur Congrès mais ça, c'est une autre histoire. Ces noms me viennent à
l'esprit en parlant de Pirate Bay. Voilà pour le préambule.
On définit The Pirate Bay comme le plus grand site de partage de fichiers au
monde. En 2008 Hollywood lance une poursuite contre les dirigeants du site. Ils
sont trois dans le bateau: Gottfrid Svartholm Warg, Fredrik Neij et Peter
Sunde. Leur navire prend l'eau, il faut colmater les fuites au plus vite. Ils
vont être arrêtés et accusés de téléchargement illégal. Le bateau des trois
pirates est à sec. La Maison Blanche s'en est mêlée en faisant pression sur le
gouvernement suédois. On applaudit l'initiative des Suédois, mais des attaques
sont lancés contre les sites de la Police et ceux du Gouvernement.
Nous voici en février 2009, à Stockholm, les trois pirates répondent aux
questions des journalistes: Ils (les autorités) ont échoué une fois, que
voulez-vous qu'il se passe s'ils le ferment une deuxième fois? Rien! C'est pas
les lois qui sont en cause, ce sont les politiques! Le jour du procès, il
y a foule devant le Palais de Justice. La Poursuite réclame treize millions de
dollars (vingt millions d'euros) aux trois contrevenants. Une avocate
américaine - Monique Wadsted - représente les gros canons d'Hollywood. Big
Brother a le bras long. Elle n'y va pas de main morte ni avec le dos de la
cuiller. Le gros reproche, ce que la Justice américaine digère mal et ne tolère
pas, c'est que les pirates fassent du profit et tirent des bénéfices de leurs
activités. Ce reproche d'activitès commerciales et de profits réalisés sur le
dos des compagnies cinématographiques sera le mème qui poussera le FBI à mettre
le verrou sur Megaupload. Le montant semble énorme, dit l'avocate,
mais ça montre que c'est un gros business. Elle ne réclame rien de
moins que la prison pour les trois pirates. Les audiences débutent: Le premier
des trois pirates perd le fil de ses pensées, le deuxième est reconnu comme un
génie de l'informatique, l'avocate lui demande si c'est vrai, il refuse de
répondre, jugeant les circonstances inappropriées. Le troisième parle de sa
première rencontre avec ses deux copains, rencontre qui s'est faite après une
séance de chat sur Internet.
Chose intéressante, l'abréviation AFK (qui signifie Away From Keyboard)
s'emploie chez les internautes quand ils décident de se rencontrer en personne.
On emploie aussi l'abréviation IRL (In Real Life), mais cette expression est
moins employée, pour ne pas dire carrément rejetée par les internautes. TPB AFK
fascine parce qu'on a accès aux images des serveurs cachés quelque part dans
des grottes en Suède. On y voit le world's biggest tracker, powerfull and
well-configured, qui contrôle 50% du trafic mondial P2P. Un vrai petit
bijou! De toute beauté! Un film de geeks pour les geeks. On voit Fredrik mettre
les mains dans le cambouis et ça donne envie. Et qu'est-ce qu'il argumente
quand on lui reproche d'avoir fait de l'argent sur le dos des majors?
Notre équipement aussi coûte beaucoup d'argent! Les rouages sont
complexes de parts et d'autres. Ces trois jeunes informaticiens de génie, oui,
disons-le, attirent la sympathie. Quel sort leur réserve la Justice qui se sent
profondément humilié par ces trois jeunes hommes?
The Pirate Bay a vu le jour durant l'été 2003. Durant le procès ils tentent en
vain de remettre en question la notion (concept) de copyright, mais c'est bien
la dernière chose que veut pas entendre la plaignante, les lois sont là pour
rester, alors l'argumentation idéaliste des trois pirates va tomber à l'eau.
L'industrie est en train de creuser sa propre tombe!, clament-ils.
Nous espérons un Internet libre et sans restriction... Le problème c'est
les vieilles personnes qui contrôlent l'industrie. Puis un bref clin
d'oeil à Ubuntu: le splash apparait sur l'écran du laptop de Gottfrid. Les
choses se corsent: Apple avise TPB de retirer les torrents du site. Puis des
images d'archives qui montrent le raid de la police qui saisit les serveurs. Le
début de la fin? J'arrête ici, après les vingt-huit premières minutes du film.
La suite sur votre écran pour connaitre le verdict.
Post Scriptum: Le film est en suédois avec sous-titres en anglais.
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Dinstinguer (parfois) une panne software d'une panne hardware
Par Cyrille BORNE - Hardware
- hardware
- linux
- Microsoft
Mon collègue la semaine dernière me dit qu'il a choppé un virus, preuve que
mes camarades sont dans l'apprentissage, il me dit qu'il a branché "l'ipod" de
la nièce et que ça a commencé à débloquer à ce moment là. Il a tout seul
compris qu'à l'instar des clés USB, l'ipod est périphérique de stockage et
qu'il peut donc contenir de la cochonaille. Preuve aussi qu'il est bon d'avoir
un geek dans sa communauté, un geek accessible qu'on croise tous les jours sur
le lieu de travail, ce geek qui prophétise ses bons conseils, le geek a dit de
passer malwarebytes anti malware et le collègue s'est exécuté. La problématique
c'est que la machine est anormalement lente au démarrage de Windows, le
collègue pense qu'il n'a pas été capable d'éradiquer le virus.
Pour déceler très facilement un problème hardware, il faut voir si le temps
qu'on passe devant l'écran ci-dessous est anormalement long. J'ai choisi ici
MSI car il se trouve que c'est une MSI, mais en fait il s'agit du logo
d'affichage correspondant à la carte mère, cela peut être Asrock (homme de
goût), Asus, Gigabyte ou autre chose. Il s'agit là d'ailleurs d'une hérésie,
c'est un gros logo qui cache l'analyse que réalise la carte mère pour détecter
notamment la ram, le disque dur et d'autres babioles de ce type. C'est une
hérésie car à force de vouloir faire ressembler le PC à une télévision, ce que
font d'ailleurs les smarphones ou les tablettes, on essaie de cacher le plus
possible les affichages avec des chiffres, des lettres qui sont autant
d'indicateurs de ce qui est en train de se passer et qui vous permettent de
trouver la panne. Plus de 40 secondes sur l'écran du logo ce n'est pas bon
signe, à partir de ce moment là c'est ici qu'intervient l'expert, il faut
quelqu'un qui a la capacité d'entrer dans le bios. Le bios est le programme qui
contrôle la carte mère, avant Windows il vous donne de nombreuses informations.
Premier réflexe, retirer le fameux logo pour faire apparaître les jolis
chiffres. Un redémarrage me fait voir que la carte mère bloque sur les
périphériques de stockage. Il ne s'agit pas du disque dur puisque celui-ci fini
par booter, cela dit ça aurait pu être le cas, comme avec mes disques
défectueux de rueducommerce. Un retour dans le bios me permet de voir que
le graveur DVD n'est pas trouvé. J'éteins la machine, j'ouvre le panneau, je
retire la prise SATA du graveur DVD, la machine démarre directement, c'est donc
soit le graveur DVD soit la carte mère, soit la nappe qui sont incriminés. Je
branche le graveur DVD sur autre port SATA, la machine fonctionne sans aucun
problème. Je n'ai pas cherché à vérifier si en rebranchant sur le port
d'origine cela fonctionnait à nouveau, je signalerai juste qu'il y a peut être
une fatigue au niveau de la carte mère et que si de nouveaux problèmes
apparaissent, il faudra fouiller dans sa direction.
La machine étant relativement ancienne il faudra chercher du côté de l'occasion
pour une carte mère que je paierai 35 € et relancer le PC vers l'infini et
l'au-delà. Ce billet montre deux points qui me paraissent
intéressants :
- tout ce qui vise à cacher les informations de démarrage, que ce soit ici le logo de la marque de la carte mère ou les fameux splash qui vous font patienter pendant le lancement de votre distribution favorite sont nuisibles. Pour ma part avec Debian, je suis ravi de voir tout un tas d'informations qui apparaissent, avec éventuellement des Warning et ce genre de choses, un ordinateur n'est pas une console de jeu, pas une tablette, il faut préserver cette force du diagnostic même si c'est pas très mignon il faut le reconnaître.
- PC Rules, je pense que c'est indéniable, on a un réel contrôle sur la machine, une facilité d'intervention, de réparation, le PC c'est beau.
D'un point de vue technique on posera le postulat bornien suivant :
si c'est avant le lancement de Windows il y a de bonnes chances pour
que ce soit hardware, quand Windows est lancé le problème c'est
Windows.
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