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2013

Ne cherchons pas à comprendre ni comment ni où ni pourquoi mais chaque années je sens des tendances qui se dessinent pour les mois à venir. Et cette année j’ai envie de faire le pari avec vous et de voir ensemble ce que ça donne; de toute façon le ridicule ne me fait plus peur …

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Un doc sur les infirmières libérales

J’ai été contacté par ce site pour parler de leur documentaire en cours   A la base je n’étais pas très chaud, j’avoue. D’abord le titre est ridicule : « Les Anges Anonymes » (nous ne sommes ni des anges, ni des anonymes, merci, et puis merci de nous comparer à autre chose qu’à un symbole religieux …

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Appel à témoin pour l’infirmière libérale magazine.

Une de mes collègues de l’ »Infirmière Libérale Magazine » (où je signe encore un article ce mois-ci, si,si) a besoin de votre expérience. Ce qui me plait dans ce magazine, c’est qu’il est prés de l’exercice quotidien et qu’il se nourrit des expériences concrètes, bref donc si vous êtes concernées n’hésitez pas : Je recherche des …

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La narration

Je sens que ma diatribe contre la narration traditionnelle a laissé certains perplexes. Mais cela tombe bien, ma dernière lecture me donne le parfait contre exemple de ce que je défends. Alors allons-y, parlons du « Rapport de Brodeck » de Philippe Claudel, en poche Et de sa narration donc. Tout d’abord, pour qu’on se comprenne, je …

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Le chant des grimaces auto interwiew (2)

Dans le cadre de la sortie de mon texte, voici donc ma première auto-interwiew (ben ouais quand on est tout seul, on est tout seul) NDLR :  Vous noterez au passage que j’aurais pu faire genre « que c’est un un copain journaliste qui pose les questions » (qui vérifiera après tout?) mais non, moi quand j’assume, …

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2013 Un doc sur les infirmières libérales Appel à témoin pour l’infirmière libérale magazine. La narration Le chant des grimaces auto interwiew (2)
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2013

18 février 2013

par yann

Ne cherchons pas à comprendre ni comment ni où ni pourquoi mais chaque années je sens des tendances qui se dessinent pour les mois à venir. Et cette année j’ai envie de faire le pari avec vous et de voir ensemble ce que ça donne; de toute façon le ridicule ne me fait plus peur depuis 2008 (le 7 mars) (si,si). Ceci dit, pour les fidèles je vous rappelle que j’avais annoncé l’enfant Sarkozy deux ans avant tout de même, ce qui avait valu à mon blog de l’époque d’être suive par un tas de site… de banques (oui je suis d’accord: pouic?)

Bon alors bref cette année 2013, à mon avis.

Une couleur : le orange

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Qui sera liée evidemment au vert. Mais un vert qui n’a aucune nuance de bleu (d’ailleurs oubliez le bleu sauf le bleu roi, stop au bleu cette année, le bleu c’est la loose !), plutôt un gris vert (bref un de ces verts-là)

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Un gâteau : La madeleine

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Alors bon, evidemment pas la madeleine de merde qu’on achète au kilo pour le petit déjeuner des famille, on parle là de la madeleine de luxe qu’on ira chercher chez le pâtissier. La madeleine chic quoi, qui sera le new macaron (avec livres et guide marabout etc…)

Ps: Je ne comprends pas pourquoi le « pastel de nata » (gâteau typique portugais) n’a pas encore pris (alors que je le sens depuis 4 ans! ) mais je ne désespère pas. L’idéal se serait de le placer dans un film pop ou une série.

En cuisine : la tendance « Povéra ».

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Alors la tendance de fond va être la cuisine « pas chère et familiale », on raccommode les restes et on fait des plates simple et copieux mais savoureux parce que tout le monde va comprendre que la cuisine c’est cool mais les recettes avec des ingrédients introuvables et 12 000 euros de matériel pro, ça va trois minutes. Dans ce genre, la cuisine sicilienne est un must. Si, si.

Sur le net : La fin de Facebook

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( En plus leur logo est bleu alors…)

Facebook va être victime de « l’effet crique », bien connu des spécialistes de moi-même. Je m’explique : vous faites une rando avec des potes en haute corse et vous trouvez une super crique isolée. Ni une ni deux vous balancez votre slip et vous vous jetez tous à l’eau avant de vous faire griller le cul sur le sable. Un peu de temps passe et vous voyez que des gens arrivent. Au début ce sont des gens de votre âge et puis d’autres. Bon, vous ne bougez pas parce que bon, l’ambiance reste cool mais clairement vous arrêtez de faire l’hélicoptère avec votre bite (si, quand ils sont seuls entre eux, les mecs font toujours à un moment ou à un autre l’hélicoptère avec leur bite, qu’on se le dise). Et puis un peu plus tard votre mère arrive et là tout change. Oui evidemment que votre mère a déjà vu votre bite et qu’elle s’en fout mais quand même. Même si elle sur une serviette loin de vous, quand même. Alors vous remettez votre slip et rapidement vous finnisez par parler PEL avec votre pote Benoit qui est en train de retaper sa maison. Quand il attaque ses problèmes de plomberie vous finissez même par regarder votre montre et vous dire que bon, ben on va y aller là non?

En clair facebbok va être envahi par les vieux et va devenir simplement un net en réduit, juste pratique pour les vieux et les entreprises commerciales. Facebook sera donc le pantalon patte d’eph des années 2005/2015 et vos enfant vous dirons en gloussant « Non mais t’as eu un profil facebook toi ??? »

Sur le net (2) : l’explosion du « Bon coin ».

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Bon je n’y suis pas et je ne connais pas ce site mais pour lui tous les voyants sont au verts en 2013 : proximité, simplicité, lien avec le réel (en 2013 on va tous retourner au réel après des années de virtuel (amis virtuels, argent virtuel, boulot virtuel etc…) et surtout économie du manque et de la crise. En 2013 on va tous y passer et en libraire il y aura le succès d’un livre sur « comment bien vendre sur le bon coin » ou bien sur le « comment j’ai fait fortune grâce au bon coin » (où l’on verra les aventures d’un employé de banque qui a écumé le site à la recherche d’un produit inconnu que les gens vendaient sans connaitre leur valeur bla bla bla…) ou mieux, le deux ensemble car c’est la crise, où le mec va raconter son histoire PUIS donner ses tuyaux pour bien acheter et bien vendre sur le site.

Alors bon donc si tout se passe bien en 2013, vous devriez amener des madeleines chez vos copines qui vous offriront un thé (tendance stop au virtuel, retour au réel), elle vous parlera d’un truc qu’elle a vu sur facebook et vous lui direz « Désolé mais tu sais j’ai fermé mon compte facebook… » et puis vous parlerez de votre nouvelle passion pour les moules à madeleine que vous chercherez sur « le bon coin ». Le Graal sera donc soit un véritable moule en étain du 19° siècle, soit un moule vintage dans années 70, orange evidemment.

Bon allez, rendez-vous en février 2014 pour voir si j’ai été bon. ;).

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Un doc sur les infirmières libérales

18 février 2013

par yann

J’ai été contacté par ce site pour parler de leur documentaire en cours

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Le site d'un documentaire sur les ide libérale

 

A la base je n’étais pas très chaud, j’avoue. D’abord le titre est ridicule : « Les Anges Anonymes » (nous ne sommes ni des anges, ni des anonymes, merci, et puis merci de nous comparer à autre chose qu’à un symbole religieux ET asexué (…), sans parler qu’en plus « les anges anonymes » c’est une émission de téléréalité de nrj 12) et puis le mode de financement (l’appel au don) totalement bancal (ça aurait pu marcher il y a 10 ans, mais aujourd’hui?), et puis enfin c’est quoi cette nouvelle mode de me solliciter tous les 4 matins pour tous les projets en cours, je suis devenu le seul ide en ligne ou quoi?

Ceci dit, une fois passé ma phase de schtroumph grognon, et parce que je suis un gentil garçon au fond, toujours prêt à aider les autres, j’ai regardé le pilote, ICI et je dois avouer que j’ai été touché. Pour la première fois on a saisi mon métier tel que je le pratique, y compris avec ses cotés complétement dinguos (ce qu’elle fait sur sa trottinette moi je le fais dans ma C1 rouge), ses débordements humains (oui elle fait des choses qui, sur le papier, sembleraient totalement dingues mais qui dans la situation sont de toute évidence des gestes d’affection) et puis enfin, et surtout, le pilote montre, pour la première fois à ma connaissance, les gens que je croise tous les jours tels qu’ils sont vraiment, y compris dans le grand écart culturel, intellectuel et social qu’il y a entre eux. Ces gens-là qu’on ne voit d’habitude nulle part ailleurs que dans les clientèle d’infirmier libéraux, ces gens là qu’à part nous personne ne voit d’ailleurs.

Alors j’avoue j’ai été bien emballé.

J’ai donc de gros doutes sur le devenir de ce projet mais ce serait vraiment bien qu’il arrive au bout ( surtout si il reste dans la même veine evidemment et qu’il ne part pas dans tout ce que l’on voit d’habitude de racoleur, sensationliste, angéliste et imbécile… Mais le ganger est grand…)

Bon, bref, à vous de voir quoi.

Ps : Et si un producteur passe par là, j’ai dans mes cartons depuis des années un sujet de document sur la profession ide en général, original, pas cher et jamais vu. Enfin, je dis ça , je dis rien.

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Appel à témoin pour l’infirmière libérale magazine.

12 février 2013

par yann

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Une de mes collègues de l’ »Infirmière Libérale Magazine » (où je signe encore un article ce mois-ci, si,si) a besoin de votre expérience. Ce qui me plait dans ce magazine, c’est qu’il est prés de l’exercice quotidien et qu’il se nourrit des expériences concrètes, bref donc si vous êtes concernées n’hésitez pas :

Je recherche des Idels qui ont été (ou sont) confrontés à des situations de violences faites aux femmes. Il peut s’agir de suspicion de mutilations sexuelles comme l’excision,  mais aussi de violences conjugales.
Je souhaiterais donc les interroger sur la façon dont ils/elles ont réagi  (discussion avec la patiente, conseils pour se tourner vers une structure d’aide ou encore signalement).
Il peut aussi être intéressant de savoir si, en cas de suspicion, une/un Idel n’a pas osé parler (mais reste tout de même perplexe).

Donc si cela vous concerne vous pouvez joindre Marjolaine Dihl ( dihlm@yahoo.fr) en lui précisant que vous venez de ma part.

On compte sur vous !

 

 

 

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La narration

5 février 2013

par yann

Je sens que ma diatribe contre la narration traditionnelle a laissé certains perplexes. Mais cela tombe bien, ma dernière lecture me donne le parfait contre exemple de ce que je défends. Alors allons-y, parlons du « Rapport de Brodeck » de Philippe Claudel, en poche

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Et de sa narration donc.

Tout d’abord, pour qu’on se comprenne, je vais vous raconter l’histoire in extenso, vous allez voir, c’est pas long (et donc si tu n’as pas lu le livre et que tu veux le lire, tu changes de site merci)

Note : Les précisions géographiques et historiques sont de moi car l’auteur a trouvé plus « stylé » d’évoquer ces événements sans les nommer. Ceci dit hein, c’est pas la mort non plus de comprendre de quoi il parle.

« Brodeck est né à la fin de la première guerre mondiale, quelque part en Pologne. Ses parents et son village ont été détruits et il a été récupéré par une vieille femme juive qui l’a emmené en Tchécoslovaquie où elle l’a élevé dans un petit village, lui apprenant l’hébreu.  Brodeck a été adopté par le village au point que le village leur a offert une maison puis s’est cotisé pour offrir ses études à Brodeck. Brodeck a donc fait ses études à Berlin où il a assisté à la montée du nazisme et notamment à la nuit de cristal. Il a eu peur ce jour-là et est rentré au village, sentant des menaces de plus en plus précises autour de lui. Au village, il rencontre une jeune fille et se met en couple. Mais la guerre éclate et les nazis envahissent le pays (crises des sudettes). Quand les nazis sont dans le village ils demandent qu’on leur livre les juifs sous la menace de détruire le village. Brodeck est donc livré et part dans un camps. Dans le train du trajet il rencontre un étudiant. A côté d’eux une femme a une gourde entre les cuisses qu’elle garde pour survivre et faire boire son enfant. La quatrième nuit Brodeck et l’étudiant volent cette gourde et la vident. La femme meurt, Brodeck culpabilise, l’étudiant préfère se faire descendre à la sortie du train. Dans le camps Brodeck va survivre en devenant « chien Brodeck » c’est à dire le « protégé » d’un gardien du camp qui le traite comme l’un de ses chiens. La guerre prend fin, Brodeck est libéré par son geôlier. Au même moment, quelques jours avant la libération du village, 3 femmes juives entrent par erreur dans le village encore gardé par les nazis. Sentant le danger, la femme de Brodeck les accueille chez elle pour les protéger. Erreur: devenus fous, les nazis battus et une partie des hommes du village vont les chercher de force pour violer les 4 femmes et les battre à mort dans une grange. Seule la femme de Brodeck survivra mais elle reste prostrée à vie. De ce viol elle aura un enfant. Brodeck rentre du camps et décide d’élever l’enfant malgré tout. Quelques mois après la libération du village, un étranger entre dans le village et y reste quelques temps sans but précis : il peint et il se promène. Le village supportera de moins en moins la présence de cet étranger qui les dérange alors ils tueront un soir son cheval et son âne puis quelques jours plus tard il tueront carrément l’étranger. Le jour de l’assassinat de l’étranger, Brodeck arrivera sur le lieu du crime (la gargote du coin) quelques minutes après le forfait. D’un commun accord, le village demandera alors à Brodeck, puisqu’il sait écrire, de faire un rapport sur cet événement pour l’expliquer. Brodeck accepte et écrit ce rapport alors que des menaces l’entourent de plus en plus précisément à son tour. Il finit le rapport et il le donne au maire qui le brûle devant lui, Brodeck décide alors de quitter le village comme il est arrivé longtemps auparavant, en mettant sa famille dans une simple carriole ».

Voilà, vous savez tout. Il y aurait donc 200 façons de raconter cette histoire et de l’aborder (personnellement je pense que j’aurais pris le village comme personnage principal puisque tout tourne autour de lui) mais Claudel a pris le parti le plus absurde possible : il raconte cette histoire comme un livre de « souvenirs » de Brodeck qui, pris dans la rédaction de son rapport sur l’étranger, en profite pour raconter sa vie… Pourquoi cela serait-il absurde me direz-vous ? Et bien parce qu’alors il se prend dans la tronche les deux pire gimmicks du moment: l’identification foirée et la narration scénarisée.

L’identification foirée, pour moi c’est le « syndrome Harper Lee » (Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur) où l’on essaye de faire parler un enfant de 5 ans surdoué (forcement surdoué…) qui veut jouer à la poupée puis qui t’explique la constitution américaine et te fait une thèse sur les droits des noirs aux states. Ici l’ouverture du roman est « Ouh lalala comment je vais écrire moi qui ai fait si peu d’études »… Et se poursuit dans une narration naturaliste à la Julient Gracq, rythmée comme un moteur de Cadillac sur la route 66. Ben voyons.

La narration scénarisée : Et là je pète un plomb. Cette histoire il y a quand même de quoi la raconter (surtout que dans le fond, comme l’a dit Céline, on se fout de l’histoire, « les histoires il y en a plein les journaux ») et là l’auteur choisit la narration la plus débile possible, juste en déstructurant la trame narrative dans le simple but de maintenir éveillé l’intérêt du lecteur. En clair, dans les deux premiers tiers du romans il lance donc les intrigues (intrigue principale: pourquoi a-t-on tué l’étranger ? Question secondaire : que s’est-il passé dans les camps? Pourquoi sa femme est comme ça? etc…) puis dans le dernier tiers il y répond une par une.

What is the fuck?

Avec un sujet pareil et une telle histoire, pourquoi choisir la façon la plus putassière de la raconter? Parce que oui, on tourne les pages mais au final on ne sait rien ni du village, ni du héros secondaire (qui est l’étranger? Pourquoi est-il venu là?) ni même du narrateur (est-il vraiment idiot ou pas?), donc en fait on a une histoire et pas de littérature. Or les histoires on s’en tamponne sinon on lit les bio de France loisirs…. Et puis au fond, pourquoi prendre les moyens narratifs des romans de gare pour parler de la Shoah?? Même moralement je ne comprends pas, ce livre est le Dysney land de la solution finale, ce n’est pas qu’on passe à coté du sujet, c’est qu’il passe carrément au travers, n’en parle même pas, n’essaye même pas d’en parler. Au final pour moi, le seul moment de littérature est uniquement quand le gardien de Brodeck vient lui détacher sa chaine. Là oui,  il se passe quelque chose. Mais 30 lignes dans un livre entier ça fait un peu court quand même.

Donc, en conclusion, pour faire le « Rapport de Brodeck » : on prend un sujet gravissime (la shoah, la collaboration…) parce que bon quand même on est un auteur sérieux, on s’invente une histoire bien dure (parce que le sujet est sérieux donc l’histoire est dramatique, evidemment) et puis on la raconte comme un block buster américain en privilégiant largement les effets de page turning au fond, aux questions, à l’humain… Et à la littérature donc. Ainsi on obtient donc un petit livre très bien écrit (la technique est indéniable, c’est sûr) mais rutilant et vide comme une salle à manger Conforama en mélaminé. Et ce livre à obtenu le Goncourt des lycéens… Remarque il est vrai que ça fait toujours bien de récompenser un livre « sur la shoah » puisque le fond justifie evidemment la forme…

Enfin, je dis ça je dis rien.

Sinon, moi, tout le long de cette lecture, je n’ai pu m’empêcher de penser à un autre auteur. Ce qui au fond est un compliment. Ou pas . (rendez-vous à 3 min 10)


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