Compte rendu : « La typographie pour le web »

23 octobre 2009
Par lepape

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Inès Secondat de Montesquieu

Du 7 au 11 septembre 2009, le Centre pour l’édition électronique ouverte a organisé son Université d’été de l’édition électronique ouverte. Nous mettons à votre disposition les comptes rendus des conférences et des cours donnés durant cette semaine de formation. Ce compte-rendu a été rédigé par Annik Le Pape, chargée d’édition au Cléo.

La typographie pour le Web (cours)

Intervenante : Inès Secondat de Montesquieu
jeudi 10 septembre 2009 – 10h30-12h30 (Université St Charles)

Inès Secondat de Montesquieu est éditrice et responsable du pôle édition du Centre pour l’édition électronique ouverte.

La typographie est fondamentalement ancrée dans la culture de l’imprimé mais tend de plus en plus à devenir une spécialité graphique plutôt qu’un métier à part entière. Trois questions : qu’en est-il de la typographie transposée dans l’environnement web ? comment améliorer la lisibilité visuelle des textes en ligne (micro-typographie) ? et comment composer des sites web qui facilitent la lecture cognitive (macro-typographie) ?

I. La typographie et son émergence sur le web

Notions basiques

On le sait, les deux principales familles de caractères sont les polices à empattement (dites « serif », comme le Times ou le Garamond), et les polices sans empattement (également appelées « linéales », « sans-serif » ou « bâton », comme l’Arial ou le Verdana).

La taille du caractère (son « corps ») est exprimée en « points » (Times 12 pt). Sur un support électronique, on va définir le corps d’une police soit en pixels (px, unité absolue), soit en « em » ou en « ex » (i.e. largeur du « m » ou du « x », unités relatives).

Lente émergence de la recherche typographique pour le web

Les débuts du web sont marqués par une absence totale de prise en considération de la typographie : usage exclusif des polices sans-serif, hyperliens soulignés, texte affiché sur tout l’écran, graphismes surchargés (images de fond, couleurs dans tous les sens…), voire abandon de tout enrichissement typographique au risque de perdre le sens même du texte (ainsi du Grand Meaulnes dont toute mise en forme est abolie dans sa restitution « Gutenberg »)1.

Ce n’est que progressivement que l’édition électronique s’est professionnalisée. De nouveaux métiers ont émergé : les producteurs de contenu ont commencé à travailler avec les développeurs, la question de la qualité éditoriale et des données s’est finalement posée. Introduites au milieu des années 1990, les CSS (Cascading Style Sheets, feuilles de style en cascade) ont grandement contribué à l’amélioration typographique des sites web – notamment à partir des années 2000, quand les navigateurs ont correctement supporté cet outil respectant les standards établis par le World Wide Web Consortium (W3C) pour l’affichage de documents HTML et XML. Il est ainsi devenu possible de spécifier pour toutes les pages d’un site leurs caractéristiques ty

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