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Cinéma

[Critique] Cars 2

Le 27/07/2011

Les tags pour cette entrée :

  • Cars 2
  • Pixar

spacer © Disney/Pixar. All Rights Reserved

 

 LE PLEIN DE SUPER

 

Cinq ans après un premier volet pétaradant, Cars 2 plonge ses rois du circuit dans un film d’espionnage débridé, délaissant l’Amérique profonde pour un tour du monde vif et bon enfant. De passage à Los Angeles, nous avons rencontré les pilotes de l’écurie d’animation Pixar, qui souffle cette année ses vingt-cinq ans. Moteur !

 

_Par Clémentine Gallot (à Los Angeles)

  

Quand Cars sortait en 2006, une rutilante voiture de course vermillon, Flash McQueen (Owen Wilson / Guillaume Canet au micro, avec un enthousiasme juvénile), s’échouait dans un bled de l’Arizona au milieu de carcasses vintage, auprès de qui elle faisait l’apprentissage de la valeur de la fraternité face à l’ambition personnelle. La technologie qui donne des leçons d’humanité, tel est le paradoxe de Pixar, tel que l’expose Hervé Aubron dans son essai, Génie de Pixar (Capricci). Dans un monde déserté par les humains, l’horizon de l’écosystème Pixar apparaît, d’un film à l’autre, pris en charge par les machines. Éloge de la vitesse, Cars 2 s’autorise une certaine esbroufe inhérente au genre, non pas à la façon martiale du futurisme italien, mais tout en excès pondérés auxquels nous a habitué le studio, doublés d’une sympathie pour les communautés hétéroclites et l’obsolescence qui les guette. Sans la splendeur visuelle de Là-haut, ni l’ampleur métaphysique de Wall-E, ce deuxième volet, de bonne tenue, renoue avec les premières productions du studio (1001 pattes, Le Monde de Nemo), accessibles aux plus jeunes. En reprenant la route, la franchise family-friendly prend le virage du buddy movie, emmené par un duo remuant, le fougueux McQueen et son acolyte Martin, une dépanneuse simplette. En plein tour du monde à la faveur d’un championnat automobile, une conspiration les entraîne hors des sentiers battus – l’occasion pour les graphistes de s’amuser, de voitures tunées en gadgets transformables façon James Bond, dans un joli clin d’oeil au cinéma racé des seventies. Parmi les nouveaux venus de cette troupe vrombissante, un bolide de formule 1 italienne qui roule des mécaniques et de véritables agents secrets doublés dans la version originale par le malicieux Michael Caine, entouré de John Turturro, Eddie Izzard, Emily Mortimer et Vanessa Redgrave en Reine d’Angleterre.

 

Raoul ça roule

 

Concentré rétro d’americana, le premier volet de la saga s’installait dans une ville sinistrée aux encablures de l’historique route 66. Élargissant l’horizon claustrophobe auquel nous confinaient les chambres d’enfants de Toy Story, Cars 2 conduit le spectateur dans un tour du monde effréné où les décors chamarrés de chaque ville ont été minutieusement « car-ifiés ». « Nous avons revisité l’architecture de plusieurs pays en fonction de leur industrie automobile », jubile le coréalisateur, John Lasseter. Ainsi, le film circule du Paris de Ratatouille (patrie du pilote Raoul ÇaRoule) aux néons de Tokyo, en passant par Londres et son horloge « Big Bentley ». Paradoxalement, malgré les efforts des dessinateurs, les petites voitures anthropomorphes semblent avoir trouvé ici leur propres limites : elles subissent, bien plus que les bestioles vivaces et imparfaites du Monde de Nemo ou de 1001 pattes, la masse statique de leur carrosserie. Cette suite sur quatre roues en a néanmoins sous le capot et affiche le plus gros budget du studio – plus de 200 millions de dollars. Si l’ultime défi de Pixar reste l’animation humaine, chaque sortie repousse les limites techniques de son prédécesseur : « On a observé une accélération en 1991 avec Terminator 2 et La Belle et la Bête, puis en 1993 avec Jurassic Park, du point de vue des logiciels », se souvient Ed Catmull, mormon originaire de Salt Lake City et cofondateur de la compagnie. Dans ce créneau, ce douzième film Pixar inaugure moins de nouveaux procédés qu’il n’explose un record d’échelle par la profusion des décors et des « personnages » (926 à croquer). Une question – aussi – de rapidité : alors que quatre années sont habituellement allouées au développement et à l’élaboration de chaque film, l’entreprise a raccourci ses délais à trois ans. « La qualité se détériore partout », déplore Lasseter, taclant sans les nommer ses concurrents de chez DreamWorks : « Nous sommes passés d’un film et demi par an à un film. Mais nous ne voulons pas faire moins bien, au contraire. »

  

Fast & Curious

 

 

Fils d’un vendeur de Chevrolet (ce qui expliquerait, selon la légende, son amour des voitures et plus généralement des objets inanimés), John Lasseter, chemise hawaïenne taille XL, protège amoureusement son petit dernier et sa « marque ». Artisan historique des quatre premiers films, il cumule aujourd’hui les casquettes de directeur artistique de Pixar et de la branche animation de Disney. Le génie créatif de Pixar se double d’une intelligence stratégique depuis sa naissance en 1986, quand Steve Jobs a racheté la division informatique de Lucasfilm, pensant en faire une boîte de logiciels. Lasseter, jeune dessinateur (remercié par Disney) bidouillant dans l’ombre de petits courts métrages, prend alors la tête de la mutinerie. Fini les logiciels, les graphistes inspirés ne laisseront d’autre choix à Jobs que de produire douze films en vingt-cinq ans, raflant au passage vingt-six oscars. Depuis, la fourmilière Pixar, aujourd’hui basée à Emeryville près de San Francisco, dorlote ses nerds d’employés tel un monstre bienveillant. « Pixar est une maison de réalisateurs, chacun a son style, mais c’est avant tout une oeuvre collective, pas du cinéma d’auteur, insiste Lasseter. L’animation est la forme artistique la plus collaborative qui soit. » Cet esprit familial (doté, notera-t-on, d’un département communication ultra efficace) se double d’un souci de transparence. « Notre philosophie est de toujours nous remettre en question, assure Ed Catmull. Avec Toy Story 2, on a failli tout bousiller et mettre la clé sous la porte. Les employés sont tous tombés malades à cause du surmenage. On a dû reprendre entièrement le film. » Après d’interminables tractations, Disney, qui a acquis le studio en 2006, a fini par redonner à Pixar le contrôle des suites de ses créations. Tenu depuis cette acquisition à de très hautes exigences de réussite commerciale, Pixar cédera-t-il à la sérialisation à outrance ? Tom Hanks aurait récemment soufflé mot d’un possible Toy Story 4… « On ne fait pas des suites pour imprimer des billets de banque, comme tout le monde », rassure John Lasseter. Quoi qu’il en dise, Cars 2 s’adresse principalement aux jeunes garçons et reste, après Toy Story et Nemo, la franchise la plus rentable du studio d’animation. En attendant, Brave, un conte de princesse celtique, sortira l’an prochain et sera suivi du prequel de Monstres et compagnie en 2013. « Demeurer grand public sans se soumettre entièrement à la technologie, martèle Lasseter. La clé tient en un mot : é-mo-tion. »

 

Cars 2 de John Lasseter et Brad Bird (en 3D)

Avec les voix de : Owen Wilson (en V.O), Guillaume Canet (en V.F.)…

Distribution : Walt Disney

Durée : 1h45

Sortie : 27 juillet

 

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Cinéma

[Critique] Absent

Le 27/07/2011

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  • Absent
  • Carlos Echevarría
  • Javier De Pietro
  • Marco Berger

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(c) Bodega

  

HARD CHLORE

 

_Clémentine  Gallot

 

 

Que s’est-il passé la nuit où Martìn, lycéen inquisiteur, a dormi chez son professeur de natation ? Distillant au compte-gouttes un suspense homoérotique à la sensualité minimale, Absent navigue en eaux troubles. Après un premier film acclamé, Plan B (2009), cette deuxième saillie du jeune cinéaste de 31 ans confirme sa place au sein d’un jeune cinéma argentin à la pudeur suggestive : qui sait ce que cachent les jeunes filles pieuses de Lucrecia Martel (La Niña Santa), les surveillantes de Diego Lerman (L’Oeil invisible), les gamins de Lucía Puenzo (XXY) ? Au vu de ce teen-movie feutré, dans la lignée de Deep EndLong Way Home, Swimming Pool ou Naissance des pieuvres, l’on se dit que les films d’apprentissage sexuel en bassins chlorés ont de beaux plongeons devant eux.

  


Absent de Marco Berger

Avec : Javier De Pietro, Carlos Echevarría…

Distribution: Bodega

Durée : 1h27

Sortie:27 juillet

 

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Spectacles

[Festival] BRILLIANT CORNERS

Le 27/07/2011

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  • Brilliant Corners
  • Emanuel Gat
  • Paris quartier dété

spacer (c) Emanuel Gat


BRILLIANT CORNERS



Chorégraphe israélien passionné de musique, Emanuel Gat s’est fait particulièrement remarquer en inventant une version salsa du Sacre du printemps. Aujourd’hui, dans la cour d’honneur des Invalides, il révèle ce que sa danse peut dire de l’esprit jazz.

Gagnez des places ici!

Du 3 au 6 août au Festival Paris quartier d’été.

www.quartierdete.com

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Cinéma

[Cinéma] Les sorties de la semaine

Le 27/07/2011

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  • Colombiana
  • Happy
  • LArt de séduire
  • Lourdes

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(c) EuropaCorp

COLOMBIANA d ’Olivier Megaton
Avec Zoe Saldana, Jordi Molla…
EuropaCorp, France-États-Unis, 1h45


Tueuse à gage à la poursuite de l’assassin de ses parents, Zoe Saldana, la nymphe bleue d’Avatar, bat des records dans le vengeance movie d’Olivier Megaton, poids lourd du film d’action estival.

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(c) Zelig

L’ART DE SÉDUIRE de Guy Mazarguil

Avec Mathieu Demy, Julie Gayet…

Zelig, France, 1h24

Psychothérapeute neurasthénique, Jean-François est fou amoureux d’une de ses patientes et décide de suivre les conseils de séduction de Julien, charmeur obsessionnel. C’est alors qu’il rencontre une jeune femme fantasque…

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(c) Happiness

HAPPY, HAPPY d’Anne Sewitsky

Avec Agnes Kittelsen, Joachim Rafaelsen…

Happiness, Norvège, 1h28

Une jeune femme vit avec son mari et son fils dans une maison isolée. Elle ne quitte jamais son optimisme, malgré des circonstances peu favorables (et un mari homo refoulé). L’arrivée d’un couple de voisins met ce sourire à rude épreuve.

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(c) Martin Gschlacht

LOURDES de Jessica Hausner

Avec Sylvie Testud, Léa Seydoux…

Sophie Dulac, France, 1h39

En pèlerinage à Lourdes, une jeuneparaplégique attend d’être touchée par la grâce. La cinéaste autrichienne de Lovely Rita et Hotel filme avec une belle économie de moyens ce voyage mystique et thérapeutique.

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Cinéma

[Cinéma] Les sorties de la semaine

Le 15/07/2011

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  • attack the block
  • jaime regarder les filles
  • M. Popper et ses pinguins
  • the troll hunter

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ATTACK THE BLOCK de Joe Cornish
Les producteurs du frappé Shaun of the Dead s’attaquent (au trentième degré) aux rencontres du troisième type avec cette invasion d’extraterrestres qui terrorisent une cité aussi pourrie que les ratiches des gamins chargés de la protéger. 


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J’AIME REGARDER LES FILLES de Frédéric Louf
Primo, jeune provincial ambitieux, découvre la bonne société parisienne de l’avant Mitterrand, et par la même occasion l’amour. La souplesse du jeu de Pierre Niney épouse celle de la mise en scène, qui allège la solennité du propos. 



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M. POPPER ET SES PINGOUINS de Mark Waters
Un yuppie bien installé dans sa vie professionnelle mais maladroit dans sa vie familiale reçoit en héritage un pingouin. Petit à petit, les palmipèdes envahissent son appartement et le ramènent à des valeurs simples. 



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THE TROLL HUNTER d'André Ovredal
Une caméra tenue à bout de bras tremblants par une bande de jeunes en panique. Évoquant Blair Witch ou le récent Super 8, le procédé est rafraîchi par sa transposition en Norvège, où des étudiants partent à la recherche de trolls.

(2 commentaires)

Cinéma

[Critique] Submarine

Le 15/07/2011

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  • richard ayoade
  • submarine

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TOUCHÉ COULÉ 


 Avec son premier long métrage, le Britannique RICHARD AYOADE plonge dans les eaux agitées de l’adolescence et signe une comédie crépusculaire et acidulée sur la dépression. We all live in a blue submarine. 
_Par Clémentine Gallot et Juliette Reitzer 
Avis de tempête : Oliver (Craig Roberts), ado en duffle-coat, pâlichon, intello et mal dégrossi, décide d’en finir avec sa condition de puceau en harponnant la ténébreuse Jordana, une condisciple revêche, qu’il trouve à son goût malgré ses crises d’eczéma. L’abordage sera mené avec précision, mais non sans émerveillement. La jeune fille, très bien organisée, prend les choses en main : la première pelle sera immortalisée par le flash d’un polaroid, destiné à officialiser l’union auprès des autres lycéens. Balloté entre les problèmes familiaux de Jordana et les ennuis conjugaux de ses parents – l’ancien amant de sa mère, un gourou new-age complètement perché, vient d’emménager dans la maison d’en face –, Oliver fait péniblement l’apprentissage de l’âge adulte : prendre des décisions, s’engager, se révolter ou se soumettre… 
Adapté du roman de Joe Dunthorne et produit par la société de Ben Stiller, Red Hour Film, Submarine sonde avec indolence le spleen de l’enfant unique, la passivité mélancolique du mâle anglais (le père d’Oliver, océanographe grisâtre plongé dans ses histoires de poissons) et le désespoir des femmes au foyer (géniale Sally Hawkins, ébaubie). La réussite de ce teen movie dépressif t ient d ans la distance qu’Aoyade instaure avec son sujet, désamorçant le potentiel tragique de l’histoire pour favoriser une lecture au second degré : voix off teintée d’autodérision, esthétique vieillotte et mordorée, plans subjectifs à travers la lentille d’un kaléidoscope et autres gimmicks visuels directement hérités de l’expérience du cinéaste comme clippeur pour Vampire Weekend ou Super Furry Animals. Et Richard Ayoade de signer une épatante illustration d’un principe bien connu : il faut accepter de toucher le fond pour mieux sortir la tête de l’eau.

(5 commentaires)

Cinéma

[Critique] Les Contes de la nuit

Le 15/07/2011

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  • les contes de la nuit
  • michel ocelot

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LE CONTE EST BON 


Après avoir exploré les images de synthèse dans Azur et Asmar, le créateur de Kirikou, MICHEL OCELOT, continue son voyage au pays du cinéma d’animation et livre, avec Les Contes de la nuit, son premier film en relief. Une technique qui, dans ses mains, prend tout son sens. 
_Par Donald James 
Le nouvel film de Michel Ocelot réunit six histoires, inspirées de contes préexistants ou inventées de toutes pièces, chacune transposée dans des époques ou pays lointains. Grand fabuliste, amoureux de la langue et sculpteur sensuel des corps, le réalisateur se révèle également ici curieux de tout: des habits, de la couleur des accents, de la végétation. Le résultat est éblouissant de magie et de poésie. On sort des Contes de la nuit enrichi par ces histoires courtes mais généreuses. Bien qu’intégrant les derniers procédés en vogue – la 3D relief –, Ocelot continue de faire ce qu’il fait depuis ses débuts : animer des personnages en ombres chinoises. Au centre de son film se trouve ainsi un petit théâtre dans lequel un technicien conteur, entouré de deux enfants acteurs, élabore les six histoires qu’ils vont mettre en scène. Rarement la présence du relief au cinéma n’a été aussi juste. Ici, la technique fait sens au lieu de servir des effets gadgets : emboîtement des récits, perpétuelle réinvention de l’acte de créer et liberté donnée à l’imaginaire du spectateur. Grand sorcier, formidable conteur, Michel Ocelot conjugue ici théâtre d’ombres et épopée, féérie et intelligence, beauté et éloge de la marginalité.

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