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Je suis glace fragmenté,
Une fenêtre brisé.
Je suis verre éclaté,
Dans la chair mutilé.

Je suis vent laconique,
Une émotion stoïque.
Je suis lame aseptique,
Dans la cage thoracique.

Je suis famine et poison,
Bourreau de pendaison.
Je suis injustice et cloison,
Des barreaux de prison.

Je suis coeur brisé.
Je suis fidélité tragique.
Je suis tromperie et trahison.

Je me nomme Amour.

Cette fille, tant aimée, je ne cesse d’y repenser,
Je ne peux pas et ne peux plus m’en empêcher,
En chaque instant elle occupe et hante mes pensées,
Peut-être un jour vais-je me lasser, juste l’oublier…

Pourtant tout reste sans espoir, l’espoir est vain,
Aucun sentiments partagés, cela ne sert à rien,
Un jour, elle sans prévenir, elle est alors partie,
Je ne sais toujours pas ce qui lui a pris…

Elle n’est plus là, elle a soudainement disparu,
Je regrette d’y avoir avoir aussi longtemps cru,
Aujourd’hui elle me manque, j’aimerais le lui dire,
mais hélas, sa présence est un lointain souvenir…

J’y pense, ça tourne dans ma tête
Depuis un moment, je ne vois que ses yeux
Si profond,et je me laisse emporter par son regard si intense
C’est tellement bon, je voudrais être dans son esprit
Voir ce qu’il croit , ce qu’il pense, ce dont il rêve
Mais c’est impossible …
Alors je reviens à la triste réalité et me revoilà devant ses yeux presque noirs
Ils m’attrapent et ne me lâchent plus
J’aperçois dans sa pupille peut être …. un peu de bonheur …
Serait-ce possible ? Il est heureux ?
Alors je vais mieux

Darling

Dans le port
Tu tiens tout un port
Entre tes mains
Avec tous ses navires
Voiles et cheminées
En instance de départ
Amarres bientôt larguées
Voiles carguées
Chaudières sous pression
Cargaisons chargées
Passagers embarqués

Tu ouvres les mains
Ils lèvent l’ancre
Et appareillent
Tu refermes les mains
Sur la rade presque vide
Et la mer s’éloigne

Les oiseaux de mer
En vols serrés
Donnent des coups de bec
A la brise du large

Une ombre se déploie
Sur la muraille
Sirène énigmatique
La vague déjà froide
Te prend dans son étreinte
Et tu redeviens la fille de l’écume.

Jean-Baptiste BESNARD

Ses mains

Il est là … tout près … je le sens !
Il s’approche doucement,
Je le vois qui tend sa main vers moi,
Il me touche … du bout des doigts…
Mon coeur s’ébranle,
Mon corps en transe,
Lentement j’aperçois son regard,
Il est tard …

Darling