Chaque année de plus en plus de jouets et jeux destinés aux bébés et aux enfants sont testés et retirés du marché car ils s'avèrent être toxiques. Souvenez-vous l'an passé du tapis d'éveil (alphabet).
L'association de défense des consommateurs, l'UFC Que Choir, publie ce jour, une étude assez inquiétante. Trente produits ont été passés à la loupe par le magazine dont la célèbre Sophie la Girafe mais aussi le doudou Oui Oui de Lansay.
Sophie fête cette année ses 50 ans. En 2010, c'est 816 000 exemplaires vendus en France pour 832 000 naissances.
Pourtant cet objet culte "destiné à la bouche des enfants contient et même libère dans la salive des précurseurs de nitrosamines", composés interdits par l'Union européenne dans les tétines et les sucettes pour bébés depuis 1995 ... mais pas sur les jouets ! Ceci est une aberration. Sophie la Girafe, jouet made in France, est donc conforme aux normes en vigueur dans l'Union européenne, bien que toxique et cancérigène.
"Sur 50 millions de girafes vendues en France depuis sa création, nous n'avons jamais eu aucun problème, déclare Serge Jacquemier, directeur général délégué de Vulli. Nous dépensons des sommes inimaginables pour la sécurité de nos produits. En 2010, nous avons déboursé 362 000 euros en frais de certification. Car chaque lot de fabrication de Sophie la Girafe est testé par des laboratoires agréés - la DGCCRF pour la France - qui nous certifient que le produit est bon pour la consommation."
Dans un communiqué diffusé mercredi, la société Vulli assure que "tous les rapports d'analyses effectués, TOUS, attestent de cette conformité. Il est vrai qu'il apparaît des traces de nitrosamines qui proviennent de la vulcanisation de la sève de l'hévéa par le procédé de rotomoulage. Cependant, ces traces sont très faibles et en dessous de l'exigence des normes européennes, elles ne remettent en aucun cas en cause la conformité du jouet préféré de bébé, Sophie la Girafe. Dans une optique de constante amélioration, Vulli a mis en oeuvre un programme de modification de sa fabrication afin d'obtenir un résultat de "ZÉRO TRACE"".
Nous sommes en droit de nous demandr si les normes européennes sont aptes à protéger nos bébés.
Au directeur général de Vuilli d'ajouter "Dites nous comment être conformes et on le sera".
Tout ceci est bien inquiétant.
Source : Le Monde
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