Le pas à pas du mode manuel

Lundi 13 février 2012

Il y a quelques temps, on vous avait parlé du fameux manuel d’utilisation, celui que vous êtes censés avoir lu et relu pour bien vous familiariser avec votre outil. Je vais donc partir du principe que vous connaissez bien votre appareil et ses nombreux boutons, si ce n’est pas le cas, je vous laisse relire l’article et bûcher un peu ce manuel !
Généralement, sur les appareils photos, on trouve multitude de petits boutons. Cela peut-être effrayant au début, mais vous allez voir qu’on utilise toujours les mêmes.
Sur Culinographie, s’il y a bien une chose pour laquelle on milite, c’est l’utilisation de votre appareil photo en mode manuel. Si vous voulez progressez en photo, ne laissez surtout pas l’appareil décider pour vous ! Vous devez êtres maître de votre appareil !
Voyons donc tous les boutons auxquels il faut toucher afin de maîtriser tous ces paramètres techniques (on va le faire de manière un peu chronologique pour que ce soit clair). Il y a des notions importantes que nous n’avons pas encore abordé sur Culinographie, mais cela ne devrait pas vous empêcher de faire des essais, d’essayer de comprendre pas vous-même ce que ça peut changer sur le résultat de votre photo d’augmenter ou de diminuer tel paramètre.

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-    Tout d’abord, pas de photo sans avoir tourné le bouton on-off (comme le cache objectif, c’est un peu le classique du « haa mais pourquoi ça marche paaaas ? Ha ben c’était pas allumé. Ok, je sors !).

-    Le paramètre ISO. Avec l’ISO, on règle la sensibilité de l’appareil : en gros, plus il fait sombre, plus l’ISO devra être élevé. Plus l’ISO est élevé, plus il laissera entrer de lumière sur le capteur, mais cela va se faire au détriment de la qualité de l’image (plus l’ISO est élevé et plus on verra apparaître du grain sur la photo).

-    La balance des blancs. La balance des blancs est à adapter en fonction du type de lumière disponible (nuageux, plein soleil, néon, ampoule…). Plus la balance des blancs sera correcte, et plus on obtiendra des blancs sur la photo qui seront proches des blancs de la réalité.

La vitesse d’obturation et l’ouverture. Ce sont deux paramètres qui vont de pair. L’un va être ajusté en fonction de l’autre. Généralement, on commence par régler la profondeur de champ qu’on souhaite obtenir (un flou plus ou moins important sur la photo) et ensuite on adapte la vitesse d’obturation en fonction des conditions de lumière et du degré de luminosité qu’on souhaite obtenir sur la photo.

-    Le focus. Lorsque l’appareil fonctionne en autofocus ET qu’on a mis l’appareil en mode manuel, on va pouvoir dire quelle zone de la scène on souhaite voire nette. En autofocus, l’appareil va de lui-même se régler pour que cette zone soit nette. Si on met notre objectif en mode manuel, on va devoir tourner la bague pour faire jouer les lentilles de l’objectif et trouver nous-mêmes la zone de netteté. L’objectif en mode manuel peut être utile lorsqu’on souhaite faire le point sur une zone non couverte par les indicateurs de l’appareil photo. Mais cela nécessite de bien vérifier en zoomant sur l’image que c’est bien net car nos yeux peuvent être trompeurs !

-    Le déclencheur. C’est donc le bouton qui déclenche la photo ! On peut mettre le déclenchement à retardement (2 sec ou 10 sec) ou faire le déclenchement à distance via une télécommande ou via l’ordinateur pour certains réflex. Le déclenchement différé peut être intéressant lorsqu’on utiliser un trépied et qu’on ne veut pas risquer d’avoir un flou de bouger au moment où on appuie sur le déclencheur.

Voilà donc tous les principaux éléments à avoir en tête lorsqu’on utilise son appareil en mode manuel. Bien évidemment tous les appareils ne vous donneront pas accès à tous ces paramètres, je pense notamment aux compacts où souvent on ne peut pas gérer sa vitesse d’obturation et son ouverture.

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Et quand on a une photo qu’on aime bien, comment on fait pour retrouver ses réglages ?
Et bien il « suffit » d’aller voir les données exif de la photo. Les données exif c’est en quelques sortes la carte d’identité de la photo où seront consignés tous les paramètres utilisés (type d’appareil, type d’objectif, ouverture, exposition etc…). Pour lire ces méta-données, on peut utiliser XnView comme programme (on peut également y avoir accès via lightroom). Cela peut être utile quand on débute de passer les photos de blogs ou de site qu’on apprécie pour savoir quels réglages ont été utilisés.

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Publié par Parigote -- Le 13 février 2012 -- Dans Technique Tags: balance des blancs, focus, ISO, mode manuel, ouverture, sensibilité, vitesse
14 commentaires
  1. mongraindesucre février 13th, 2012 on 23 h 53 min

    Oh yes, ça c’est un article archi-utile ! Je m’en vais de ce pas le mettre en application…

    [Répondre]

  2. Lindsey février 13th, 2012 on 23 h 58 min

    Super billet! Mes photos s’améliorent de plus en plus mais j’avoue que je ne touche jamais à la balance des blancs…. peut-être tu traiteras ça dans le prochain article? :)

    (j’ai la même paille!)

    [Répondre]

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    Parigote a répondu:
    février 14th, 2012 at 12 h 53 min

    Et bien justement, j’ai parlé de la balance des blancs il n’y a pas si longtemps ! www.culinographie.com/2011/11/11/la-balance-des-blancs/

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  3. Balise février 14th, 2012 on 0 h 38 min

    « et ensuite on adapte la vitesse d’obturation en fonction des conditions de lumière et du degré de luminosité qu’on souhaite obtenir sur la photo » – j’ajouterai que ça dépend aussi techniquement de l’ISO (le triangle d’exposition est composé de l’iso, de l’ouverture et de la vitesse d’obtu). D’autre part, pour adapter, les appareils photo qui disposent d’un mode manuel disposent également en général d’un indicateur d’exposition qui permet de savoir si l’appareil estime que l’exposition est bonne, trop sombre ou trop lumineuse – ce qui permet d’avoir une idée de l’ordre de grandeur de la vitesse d’obtu qui permet d’avoir une photo qui ne soit ni toute noire ni toute blanche ;-)
    C’est d’ailleurs aussi à mon avis un point à signaler dans le « comment on fait pour retrouver ses réglages » – autant ça a du sens (à mon avis, hein ;-) ) en ce qui concerne l’ouverture (pour imiter la profondeur de champ – à focale et facteur multiplicatif de capteur près) OU la vitesse d’obtu (pour savoir par exemple « à quelle vitesse cette photo a été prise pour avoir cette goutte qui tombe), mais le « triangle » complet doit évidemment être adapté aux conditions lumineuses courantes qui peuvent elle varier.
    (Fin de la tartine technique pas forcément intéressante) (J’étale pas ma science, je m’exprime :P)

    [Répondre]

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    Parigote a répondu:
    février 14th, 2012 at 12 h 56 min

    Tout à fait ! J’ai oublié de parler de l’indicateur de l’exposition qui est un outil bien pratique !
    Et oui effectivement, l’ISO est en inter-dépendance avec la vitesse d’obturation et l’ouverture. Il faudra qu’on en reparle en mettant ce triangle en image, car il est parlant.
    Merci pour ta contribution enrichissante !

    [Répondre]

  4. Val février 14th, 2012 on 3 h 43 min

    Merci, merci pour cet article, il va beaucoup m’aider à progresser :)

    [Répondre]

  5. Articles à rédiger | Pearltrees février 14th, 2012 on 12 h 12 min

    [...] – Le paramètre ISO. Avec l’ISO , on règle la sensibilité de l’appareil : en gros, plus il fait sombre, plus l’ISO devra être élevé. Plus l’ISO est élevé, plus il laissera entrer de lumière sur le capteur, mais cela va se faire au détriment de la qualité de l’image (plus l’ISO est élevé et plus on verra apparaître du grain sur la photo). Le pas à pas du mode manuel – Culinographie [...]

  6. Laetitia février 14th, 2012 on 15 h 35 min

    Il y a un lien vers un article sur la balance des blancs dans l’article : www.culinographie.com/2011/11/11/la-balance-des-blancs/

    :)

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  7. jlm diffusion février 14th, 2012 on 18 h 20 min

    Sympa ce petit recap et ces quelques exemples. Je decouvre le site via twitter.
    Merci pour ces partages
    Amitiés
    Wilfried
    JLM Diffusion

    [Répondre]

  8. fujiia février 15th, 2012 on 20 h 20 min

    En défense de Lindsey, et ayant lu l’article de la balance des blancs à l’époque (je suis fayote comme ça!), je voudrais compléter sa requête. En fait il y a encore tout un tas de choses que je ne comprends pas avec la balance des blancs. D’abord, souvent, le AWB trouve une balance qui ne correspond à aucun des reglages préenregistrés. Dans ce cas, il serait judicieux d’opter pour un réglage manuel, mais pour moi, c’est là que ça se corse. Pourtant j’ai lu tout un tas d’articles qui expliquaient le pourquoi du comment, comment acheter un aplat, ou comment utilliser une simple feuille blanche… ou grise… Des choses que j’ai souvent essayé de mettre en pratique, mais qui m’ont toujours renvoyé vers mon bon vieux AWB! Un de ces quatre, un article sur ça, ce serait super, avec plein de dessins et de shémas comme vous savez si bien le faire!! ;-)
    ps: j’adooore la photo de la brique de lait (mais la paille parait si sombre!)
    Laure

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  9. Fabi février 16th, 2012 on 16 h 54 min

    Merci Merci pour cet article! Très utile et pédagogique :)

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  10. le banc moussu février 17th, 2012 on 0 h 40 min

    Toujours de nouvelles choses à perfectionner en matière de photo et c’est ce qui est génial.
    merci pour vos conseils
    christian

    [Répondre]

  11. Tinou février 17th, 2012 on 17 h 45 min

    J’ai commencé à lire mon manuel , évidemment je ne suis pas allée jusqu’au bout!!! Cet article me parait bien interessant , merci il va m’être bien utile!

    [Répondre]

  12. argone février 20th, 2012 on 13 h 29 min

    Je me suis obligée dès le début à utiliser le mode manuel de mon reflex … ça m’a permis de progresser un peu et surtout de mieux comprendre les réglages.
    Merci pour ces explications !

    [Répondre]





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