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21 février 2012

Génération-why

L'histoire démarre sur des rails avec un tapis rouge au milieu. Elève brillant, ingénieur et diplômé de lImperial College à Londres, Bhaskar Neel suit la « voie tracée » et entame une carrière prometteuse d’ingénieur informaticien dans une grande multinationale française. Mais quelques mois plus tard, l'employé modèle s'arrête net et son malaise se manifeste « seul existait le profit que je pouvais générer, l’impact social de mon travail était inexistant ».  Après avoir tenté en vain d’obtenir un temps partiel, Bhaskar quitte son poste à 23 ans, déterminé à tenter une autre voie, plus proche de son envie de contribuer au monde sur des dimensions sociétales. Il croise alors le chemin Ajay spacer Chaturvedi, le fondateur d’ HarVa (Harnessing Value of Rural India), une entreprise indienne lauréate de plusieurs prix d’innovation sociale, qui propose des services informatiques depuis des centres implantés en zone rurale et qui priorise l’accès au travail de plus de 250 femmes formées à la veille multimédia, la gestion de paie, les centres d'appel, la gestion de contenus web, etc. Le changement social porté par les femmes est complété par l’impact environnemental positif des centres alimentés en énergie verte produite localement. Un modèle complet de développement, qui vient bousculer l’image et la finalité de la sous-traitance informatique ! De double culture française et indienne, Bhaskar est nommé à 24 ans le responsable d’HarVa pour la France. Il démarre actuellement la promotion commerciale des services d'HarVa, à la recherche de clients désireux de développer leur relation avec leurs fournisseurs vers une plus grande responsabilite. Son exemple en dit long d'une "génération - why" (génération Y) qui sait que les voies tracées qui lui sont offertes ne mènent pas forcément à son épanouissement personnel. Bhaskar réflechit également en parallèle à la promotion d'une nouvelle organisation du temps du travail salarié compatible avec l'engagement.

www.harva.co.in/

fr.linkedin.com/in/bhasneel

Portrait publié dans Neoplanète numéro mars 2012

19:43 Publié dans Chroniques (Néoplanète), Interviews & Portraits | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | spacer  Facebook

13 février 2012

L'envers du cachemire

Prenons un pull en cachemire et regardons-le à l’endroit : une laine merveilleusement douce, provenant de la longue et fine toison de belles chèvres gambadant dans la neige, accompagnées de nomades souriants aux yeux bridés, dans un splendide et sauvage pays lointain. Trois barbichettes peignées et miracle, un pull ! Regardons-le maintenant à l’envers : un élevage intensif de 40 millions de chèvres, un équilibre ancestral dans la répartition des espèces brisé, une crise de surpâturage entrainant des problèmes de désertification inquiétants, et une population d’éleveurs en souffrance. En Chine, certaines chèvres subiraient même des courants d’air glacé pour que la laine pousse plus vite. C’est sûr, le côté élevage intensif de porcs en Bretagne, cela fait moins rêver. La « toison d’or » ou « fibre d’or » comme cette laine est appelée dans le métier, fait tout d’un coup vieille bure.

spacer

Heureusement, la fondation française Humus vient d’initier en Mongolie (25 % de la production) avec AVSF (Agronomes et vétérinaires sans frontières) une filière de cachemire équitable et durable, réunissant les conditions propices à la production de fibres brutes de cachemire de manière durable, en harmonie avec l’environnement. Les acteurs du luxe sont actuellement approchés pour être les premiers utilisateurs de cette filière environ 20% plus chère que la filière actuelle. On retrouve derrière cette initiative Cécile Lochard, déléguée générale du fonds Humus et auteur du livre « Luxe et développement durable » (Eyrolles, 2011), déterminée à rendre la production responsable des matières premières aussi responsable que désirable. La Chine, premier producteur mondial (75 % du marché), suivra-t-elle la démarche ?

Chronique publiée dans Néoplanète numéro Mars 2012

 

22:37 Publié dans Chroniques (Néoplanète) | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | spacer  Facebook

12 janvier 2012

Vive le Pessimisme

Voir le vert en noir, voilà une excellente eco-attitude pour l’année 2012. C’est le Commissariat général au développement durable qui nous le dit, les résultats du sondage d'Ipsos réalisé à sa demande à l'appui. Cette instance en charge de mettre en application la stratégie nationale du développement durable voulait savoir s'est-il préférable que les français soient optimistes ou d’être pessimistes afin qu'ils agissent en faveur de l’environnement. Vaut-il mieux voir la planète comme une grande catastrophe à l’aube de son effondrement dans un gouffre rempli de CO2 ou bien la voir comme un éternel paradis des spacer animaux trop nheureux trop mignons pour faire un minimum d'effort environnemental? La réponse est claire, exit les jolis nounours d’amour ! place au moisi sur le permafrost, la réponse est du côté du dark. Les personnes les plus engagées en matière d’environnement ont la nausée en voyant la planète terre. Les « pessimistes très engagés » représenteraient selon cette étude, un quart des français. Oui, on le savait, en France, on n’a pas le moral. Qui sont ces déprimés actifs ? Surtout des super diplômés plutôt aisés, urbains à  tendance bobo (tiens, il me semble commencer à reconnaître quelqu’un). Des même-pas-peur des livres d’Hervé Kempf et Jean-marc Jancovici. Attention, dans la famille pessimistes, il y a aussi les pessimistes inactifs, près d’un tiers de la population. Eux, la planète ne leur dit pas merci. Et les autres ? Les « sceptiques » et les « non concernés » forment un tiers de la population. Pour eux, la planète n’est même pas un sujet. Heureusement, il reste les optimistes engagés (on notera bien la différence avec les pessimistes qui sont TRES engagés), moins nombreux, seulement un français sur cinq. Les membres de cette minorité positive sont bien utiles, surtout sur le plan social, car ils ne plombent pas le moral des autres dès le matin. Ils ne vous servent pas un Schopenhauer avec votre café tout en vous faisant remarquer que les températures d'hiver ne sont toujours pas au rendez-vous, de même que celles de l'automne ne se sont pas non plus pointées, ils vous disent seulement "fait beau, non?" avec un sourire...ça repose.

Le mot d'Alice, chronique publiée dans le magazine Néoplanète février 2012

12:32 Publié dans Chroniques (Néoplanète) | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | spacer  Facebook

11 janvier 2012

Agenda

15 mars
Remise du prix COAL Art & Environnement
Laboratoire
www.projetcoal.fr

13 février
AgroTechParis
Les Débats de l'AGRO
"la gestion de l'écologie dans la société actuelle"
intervention


 

16:06 Publié dans Mon agenda | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | spacer  Facebook

Portrait : Daisy Tarrier

spacer Durant son enfance, Daisy Tarrier parcourt l’Espagne et le Maroc avec son père, le célèbre entomologiste Michel Tarrier, allant de découvertes de carabes aux papillons. Mais les insectes et les zones arides ne la passionnent guère, son tempérament la pousse déjà à rêver des trépidantes et dangereuses forêts d’Amérique Latine. A 23 ans elle commence en France sa carrière dans une grande ONG environnementale, le WWF et 7 ans plus tard elle plaque tout pour suivre enfin son rêve, partir à la découverte de la forêt tropicale. Peu expérimentée et légèrement tête brulée, Daisy Terrier se retrouve, après deux jours de marche, perdue en forêt, sans nourriture et avec l’eau que les tapirs auront bien voulu lui laisser. Son retour en lieu sûr ne se fera pas sans angoisses et sans rencontres extraordinaires, comme un tête à tête avec un gigantesque Anaconda. Son courage est à nouveau éprouvé à son retour en France. Elle veut créer une ONG environnementale…mais comment ? En faisant comme les grandes ONG ! Avec une soirée de gala pour lever des fonds et de nombreux artistes venus la soutenir. Ainsi naît en 2011 Envol Vert, une association dont la philosophie de base est : « La forêt nous rend service, rendons-le lui ! », avec comme objectif premier la lutte contre la déforestation, mais en accordant une importance toute particulière au volet social des projets qu’elle soutient. Aujourd’hui plus de 1000 personnes la suivent. Envol Vert a d’ores et déjà de nombreuses campagnes en cours, notamment une qui tient particulièrement à cœur à Daisy et qu’elle mène dans la Sierra Nevada en collaboration avec le célèbre environnementaliste colombien Franz Kaston Flores et les indiens Koguis : la préservation du Tapir. « Cet animal moche et méconnu » selon ses mots et pourtant si utile à la forêt comme à l’homme a conquis son cœur. Pour qu’il devienne son prince, il faut des moyens, ce pourquoi il est important de la soutenir.

envol-vert.org/
Fondation Nativa (Franz Kaston Flores) : www.nativa.org
www.facebook.com/EnvolVert

Le portrait de Daisy Tarrier est publié dans le magazine Neoplanète N° février 2012

15:40 Publié dans Chroniques (Néoplanète), Interviews & Portraits | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | spacer  Facebook

21 novembre 2011

Client sale

Quel est le point commun entre les dictateurs, les mafieux, les patrons de multinationales et les stars ? Possèder des objets de luxe. Oui mais ! la différence cruciale qui distingue les deux premiers des deux derniers, c’est l’origine des fonds qu’ils utilisent pour les acquérir. Entre de l’argent issu de la fraude, de la corruption, du vol ou de l’esclavage sexuel et l’argent gagné grâce à un salaire ou un contrat signé avec un producteur (quoi que ces business eux-mêmes peuvent parfois être un circuit de blanchiment !) il y a une différence ! L’argent sale sert aujourd'hui à acquérir ce qui est désormais nommé des « biens mal acquis » : voitures de luxe, appartements de prestige, bijoux somptueux, garde-robes haute-couture, etc. A chaque reportage sur un truand ou un dictateur déchu, les médias dévoilent l’ampleur des achats, une véritable avalanche de trésors acquis pour un grand nombre d'entre eux dans notre pays. L’expert Odilon Audouin*, directeur de la sécurité financière au Cabinet Deloitte et spécialisé dans les dispositifs de lutte anti-blanchiment, évoque, à l'instar de l'"argent sale", la notion de « client sale ».

spacer

Comment ces bandits de haut vol ont-ils acheté facilement tous ces biens dans notre pays ? La loi interdit pourtant tout paiement en liquide pour des sommes supérieures à 3000 euros. Mais elle est peu respectée. Tracfin, l’organisme officiel chargé de lutter contre le blanchiment d’argent, déplore la quasi absence de « déclarations de soupçon » de la part du secteur de la joaillerie et des antiquaires. Si le secteur du luxe semble peu coopératif, le joailler Adamence affirme, lui, appliquer la loi à la lettre et met un point d’honneur sur la transparence de ses transactions. Dans les autres cas, c'est "au cas par cas" qu'il s'agit de réagir. C’est simple, si l’on voit arriver dans sa boutique de luxe un russe de deux mètres de haut montrant un passeport norvégien, en compagnie de deux adolescentes bulgares et portant une valise de cash ou voulant payer des îles Cayman, on passe un petit coup de fil à Tracfin ! :-)

Le phénomène du client sale et des biens mal acquis, à l’heure où les abus des dictateurs sont jugés insupportables, reversera-t-il le piédestal du luxe ? Sans une lutte active contre cette dérive, les signes extérieurs de richesse deviendront-ils en partie des signes extérieurs de détresse…de ceux que l’on ne voit pas ?

Cet article a été publié dans le magazine Neoplanète spécial Luxe numéro de décembre

Pour aller plus loin, lire "Luxe et développement durable" (Eyrolles, 2011) et consulter les expertises de Sherpa, de Transparency, de Legambiente et du CCFD
* : parenté avec l'auteur de l'article

18:14 Publié dans Chroniques (Néoplanète) | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | spacer  Facebook

18 novembre 2011

Portrait : Alexandre Murat

Alexandre Murat, héritier du goût et des manières de son ancêtre le Prince Joachim Murat, diplômé d’HEC et ancien collaborateur de la Princesse de Polignac, décide le plus naturellement du monde il y a cinq ans, à spacer l’âge de trente-deux ans, de créer une joaillerie Place Vendôme. N’ayant en revanche pas hérité de moyens financiers autant que de lignage, il contourne l’obstacle en créant la première joaillerie en ligne spécialisée dans le diamant, Adamence. Avec cette innovation, il ne sait pas alors qu’il bouleverse la transparence commerciale du secteur, car non seulement il dévoile en ligne les secrets des critères qui font la valeur d’un diamant, mais il rend impossibles les paiements en espèces du fait de la vente en ligne. Dans la foulée de son intérêt pour le développement durable, il intègre dans son catalogue les créations JEM en or éthique, l’acteur de référence français. spacer

Désireux de faire avancer son secteur qu’il sait peu engagé en matière sociale et environnementale, Alexandre Murat tente alors son deuxième pari : lui expliquer tout simplement pourquoi il doit changer. C’est avec Cécile Lochard, engagée depuis dix années sur la thématique du luxe éthique et de la finance philanthropique qu’il relève le défi, en publiant en septembre dernier le premier livre sur le sujet, « Luxe et développement durable, la nouvelle alliance » aux Editions Eyrolles, reconnu immédiatement comme référence.
Pour se reposer de sa vie de chef d’entreprise, Alexandre se rend tous les week-ends dans son domaine en Picardie, où il enseigne à ses trois enfants la valeur de ce qui ne brille pas.

 

Ce portrait a été publié dans le magzine neoplanète - N° décembre 2011

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