Welcome to Alain Maury's personal pages - Bienvenue sur mes pages personelles.


Recherche - CCD - Photos de la Terre- Images du ciel - Textes - Instruments


Les recherches réalisées à notre observatoire.

L'activité principale de l'observatoire est la vulgarisation de l'astronomie. A travers de nos tours, nous avons déjà touché plus de 65000 personnes. Nous avons également les lodges qui permettent de recevoir un grand nombre d'astronomes amateurs qui viennent observer le ciel austral. L'autre activité est l'hébergement de télescopes. Certains de ces télescopes servent à faire de l'imagerie "esthétique". Plusieurs ont déjà été publiées sur l'apod par exemple, voir par exemple ici, ou ici ou encore ici

D'autres par contre servent à des programmes scientifiques. Le télescope de Campo Catino Austral (un 40cm F/8 avec une ST8) a participé de nombreuses années au programme microfun (plusieurs publications dans ApJ). Le télescope ASH2 de l'institut d'astrophysique d'Andalousie qui 15 nuits par mois parcourt le ciel dans l'espoir de détecter des astéroïdes transneptuniens brillants. Le télescope de Caisey Harlingten (50cm planewave) a participé à de nombreux projets, notamment du suivi photométrique d'étoiles variables (U Sco, T Pyx), (Arto Oksanen pour l'AAVSO), des transits d'exoplanètes connues pour tester la technique. J'ai souvent utilisé ce télescope dans le cadre d'un programme d'observation des occultations d'astéroïdes transneptuniens en collaboration avec une équipe de l'observatoire de Paris. Voir la page suivante. L'occultation de l'astéroïde Eris (réputé être plus grand que Pluton) a permis de confimer que Pluton reste l'astéroïde le plus gros du système solaire (à publier dans le journal Nature). La plupart de ces observations ont fait l'objet d'une circulaire de l'UAI. A terme ce programme très réussi va permettre de mesurer précisèment le diamètre de la grande majorité des astéroïdes transneptuniens, donc la densité de ceux qui ont un satellite, leur albédo, etc... Les publications comportent une vingtaine de noms d'astronomes: Ceux qui recherchent les évenements probables, ceux qui font de l'astrométrie de haute précision pour confirmer les occultations, ceux qui comme nous les observent, ceux qui réduisent les données, et ceux qui les modélisent. La dernière observation réussie est une double occultation de Charon puis de Pluton ce qui est une première mondiale. Sur les 6 dernières occultations observéees dans le monde, j'ai pu observer les 6.

Un autre programme de notre observatoire est le programme "pi of the sky" qui vient de générer sa première GCN (circulaire annonçant une observation de gamma ray burst). Ce programme a été installé au départ à l'observatoire de Las Campanas, et depuis le début de 2011 a été relocalisé chez nous.

Un autre programme est la "DLS", Dwarf Lens Survey, qui consiste à utiliser 8 téléobjectifs de 200mm Canon (à F/1.8, de très très belles optiques) avec des caméras FLI de 4096x4096, pour photographier 20°x40° sur le ciel. L'automatisation du premier téléobjectif est au point, j'ai écrit le script d'acquisition sous prism, et ça marche bien, la réduction peut se faire en temps réel, j'en suis à améliorer l'astrométrie automatisée et ensuite il faudra faire un programme de détection de différents objets. Une telle instrumentation que nous sommes en train d'installer sous une coupole, avec une grande monture à fourche que nous a vendu Stéphane Guisard permettra de photographier tout le ciel en moins de 2 heures, et de détecter notamment les astéroïdes géocroiseurs passant très très proche de la terre. Il reste encore quelques lignes de software à écrire, à mes heures perdues...

Tout ça pour expliquer que même si l'hébergement de télescopes n'est pas l'activité principale de notre entreprise, elle est celle qui me permet de continuer à faire un peu d'astronomie. Et qu'évidemment, même si le Chili est le pays des télescopes géants, il y a encore beaucoup d'astronomie de pointe à faire avec de petits télescopes. Le fait d'avoir un grand nombre de nuits par an permet d'entreprendre des programmes complétements impossibles à faire depuis un pays comme la France. Dans le cas de l'occultation d'Eris, les mesures faites avec le HST et le télescope spatial Spitzer donnaient un diamètre compris entre 2400 et 3000 km, nos mesures ont permis de montrer que Eris était plus petit que Pluton, ceci avec une précision de quelques kilomètres près (je ne peux pas donner le chiffre exact tant que la publication dans Nature n'est pas sortie). Il est satisfaisant de savoir qu'on peut ainsi contribuer à la connaissance du système solaire avec des moyens relativement limités.

Alain Maury, 2 Juillet 2011

gipoco.com is neither affiliated with the authors of this page nor responsible for its contents. This is a safe-cache copy of the original web site.