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Courants d’air sous une jupe!

Le rendez-vous est pris. Ce sera un restaurant de fruits de mer. Mhmm… Huîtres fines de claires Marennes Oléron, homards grillés, me font déjà saliver ! 

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Je rentre chez moi me préparer. Douche, bien sûr. Lait hydratant, déodorant, parfum… Puis choix des vêtements. Bas auto-fixants, noirs. Culotte et soutien-gorge de dentelle noire. Chemisier… Tiens, oui, une simple jupe droite courte. Chaussures, veste, manteau. Hop ! Me voici parée. Une caresse à ma chatte. Non, non, je vous vois venir ! Mon chat femelle : Cassandre. En lui souhaitant de jolis rêves d’oiseaux à croquer. Et… Tagada, me voici partie !

Nous l’appellerons « Marc ». Marc, arrivé un peu en avance m’attend au restaurant. Je pousse la porte et rentre dans l’établissement. Ah… Tout le monde a décidé de sortir ce soir ? La salle est bondée. Le maître d’hôtel me mène à la table où je retrouve mon complice du soir.

Après un apéritif Marc et moi nous plongeons dans la carte. Nos choix faits, la commande prise, nous glissons dans une découverte mutuelle. Le vin blanc, servi avant les mets, accompagne nos questions, nos explications, nos confidences, nos écoutes… L’alcool commence à nous bercer un peu.

Aaah… Manger ! Le plateau nous est déposé sur la table. Nous nous élançons dans la pioche. Qu’est-ce qui est à toi, qu’est-ce qui est à moi ? Fous rires. Mhmm… Les huîtres ne sont pas laiteuses. Elles revêtent leur belle robe verte. Leur jus ? Un délice ! Entre deux bouchées, nous continuons notre découverte. Progressivement, le plateau se vide, annonçant son départ prochain.

Le décours de la soirée ayant installé un pont complice entre nous, nous parlons de coquineries. Avec douceur et élégance des goûts intimes sont évoqués dans l’impudence du partage serein. Les regards sont parfois canailles, parfois dérobés. Les mots confient des aspirations, des souhaits restés jusqu’alors insatisfaits ou peu fréquentés dans leur réalisation. Une des friponneries évoquées me titille. Je n’en dis rien, voulant garder l’effet de surprise. Notre plongée dans l’intime évolue vers sa fin, avec des propos plus généraux.

Je décide alors de me lever pour aller aux toilettes. Ma petite idée coquine en tête, je descends les marches qui mènent à l’espace féminin. Sur place je m’enferme dans une cabine. Le cœur battant, j’hésite. Allez ! J’ose ! Un grand sourire aux lèvres je relève ma jupe, je descends ma culotte, je la glisse le long de mes bas. Je la plie soigneusement et la mets dans l’une des poches de ma veste. Puis, je redescends ma jupe. J’ouvre la porte de la cabine, me lave les mains faisant mine d’avoir utilisé les toilettes. Il y a l’escalier. Escalier que je dois prendre pour remonter. Comment va être accueillie ma coquinerie ? Mon cœur bat la chamade. Hop ! Je me lance !

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Lors de mes pas, la doublure de ma jupe caresse directement mes fesses. Contact inhabituel. Il manque quelque chose ! Mais c’est ce manque qui est déstabilisant. Déstabilisation excitante.

Je parcours la salle du restaurant jusqu’à notre table, sentant à chaque pas l’air sur ma vulve dénudée. Je me sens nue au beau milieu des consommateurs plongés dans leurs repas. Je souris à Marc. Quelque chose l’intrigue dans mon regard. Je m’assieds. Puis, je lui dis « Tiens, j’ai quelque chose pour toi ! ». Je plonge ma main dans la poche de ma veste, veillant à compacter la culotte que j’ai enlevée, de façon à ce qu’elle se cache dans ma paume. Je lui tends ma main droite dirigée vers le bas, fermée sur le tissu intime. Marc, interrogatif, surpris, tend une main. Je dépose ma culotte dans sa main, et de ma main gauche, je referme les doigts de Marc dessus.

Je sens mes joues s’échauffer sous l’effet de leur rosissement alors que je vois mon compagnon du soir réaliser ce qu’il tient dans sa paume. Nos visages s’illuminent d’une délicieuse gêne, d’un plaisir complice. C’est au tour des joues de Marc de prendre des couleurs. Plusieurs fois il ouvre la bouche pour tenter de dire quelque chose mais aucun son ne sort. Jusqu’à un « Merci ! » prononcé avec les yeux pétillants.

Alors qu’un chef de rang enlève notre plateau, le maître d’hôtel nous donne la carte des desserts. Il sent qu’il arrive à un moment particulier. Des points d’interrogation se dessinent dans la bulle de ses pensées. L’homme se tient juste à mes côtés, ne pouvant s’imaginer ce qui se passe.

Après son départ nous essayons de faire ce que l’on nous a proposé de faire : choisir un dessert. Mais ni l’un ni l’autre n’y arrivons, manipulant les rectangles de carton glacé sans pouvoir déchiffrer les écrits présents dessus. Je vois Marc remuer sur sa chaise d’une façon que je reconnais. Il cherche une position où trouver une place confortable pour son excitation.

Voir sa petite danse me fait soudain penser à moi-même. Arh… Mon excitation ne risque-t-elle pas de tâcher ma jupe, et lorsque je me lèverai de dévoiler l’objet de mon délit du soir ? Je souris plus encore, finalement grisée de cette possibilité.

Nous parvenons enfin à passer commande. Après notre long silence ému nous reprenons notre conversation. Il me dit à mi-voix ses émotions et pensées coquines. Je lui dis les miennes.

Pendant que le repas se termine, je fais bien plus attention qu’à l’accoutumée aux mouvements de ma jupe. Veillant à ce que le tissu ne remonte pas trop haut et ne dévoile ma coquinerie lors d’un croisé – décroisé de jambes. Sentant toujours très clairement qu’il manque quelque chose sur mes fesses et entre mes cuisses.

Voici le temps de partir du restaurant. Arrivés dans la rue, Marc me taquine alors que je lui demande de ne pas oublier à la fin de la soirée de me rendre le tissu intime qui repose dans sa poche de veste. Nos pas créent des courants d’air qui titillent de façon inhabituelle le haut de mes cuisses. Mon cavalier me parle justement du plaisir qu’il a à l’imaginer, et de celui que nous partagions déjà nos excitations…

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Tags: coquine
Posted in Coquineries | 6 Comments »

Posted on 7 mars '10 by Evelyne, under Coquineries. 6 Comments.

Passage Vivienne…

Aujourd’hui ? J’avais envie de flâner quelques heures. Un instant de réflexion pour décider du lieu de mon vagabondage spirituel… Tagadou ! Direction le jardin du Palais Royal !

Croisant l’avenue de l’Opéra, je regarde au loin le magnifique édifice de Garnier. Qu’il est beau, restauré !

Je croise les colonnes de Buren et m’engouffre dans l’une des galeries. Ce n’est pas Paris la bouillonnante, mais Paris la soyeuse. Je marche maintenant d’un pas lent et tranquille le long des arcades, bercée par la succession des boutiques et galeries. Dans les commerces des vendeuses solitaires luttent face à la menace d’un profond ennui, plongées dans des lectures salvatrices. Dans le jardin, des parents s’émerveillent des premiers pas maladroits et charmants de leurs enfants. Ces petits bouts sourient-ils de tituber, d’expérimenter la marche debout sur leurs adorables petits pieds? Ou bien leur large sourire est-il hilare, face à l’émerveillement béat qu’ils lisent sur le visage de leurs géniteurs ?   

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Sortant du jardin, je dépasse le Grand Véfour et me dirige rue Vivienne. J’explique à mes petits petons de ne pas se tromper. Non, non, cette fois-ci je ne vais pas à la BNF ! Je pense un instant à Honoré de Balzac, et son Gaudissart II. La voilà… L’entrée du passage se dessine sur le trottoir. J’entre.

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Le velours de ma promenade se prolonge dans l’ambiance si particulière de ce lieu de Paris que j’apprécie. Ici, comme dans certains autres passages on peut admirer une devanture, des cartes postales, les mosaïques, l’architecture sans tourbillons humains autour de soi. Trouver l’introuvable, l’oublié, l’original.

J’admire l’élégante verrière qui me permet du haut de mes trois pommes d’évoluer dans ce doux mélange de lumière artificielle et naturelle. Puis, paisiblement, je découvre les vitrines.

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Quelques pas plus loin, une de mes cavernes d’Ali baba ! Zoup! Je presse le pas pour m’approcher des rayons prometteurs du bouquiniste.

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Amoureuse des Lettres que je suis, j’aime également les livres anciens. Quelle joie de trouver une édition originale d’un de mes auteurs favoris ! Ces ouvrages ont l’odeur du temps accrochée à leurs pages. Ils sont comme un pont temporel entre l’époque de l’écrit et l’actuelle. On les manipule avec un soin emprunt de respect. D’autres yeux les ont dévorés, voguant sur le monde imaginaire que l’écrivain a pensé et mis en scène. Au fil des décades, combien de lecteurs se sont-ils réjouis du livre que je tiens à mon tour en main ? Je voyage de siècle en siècle, les trésors que je découvre faisant jaillir de ma mémoire l’histoire que j’ai lue parfois plusieurs fois. Chaussés de bottes de sept lieux, mes souvenirs sautent d’un roman à l’autre, de sonnets en odes, de nouvelles en essais.

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Ensuite ? Cette fois-ci je ne me dirige pas vers Le Grand Colbert. L’heure et l’envie me portent vers un petit bar. Je goutte le lieu, le temps, et vogue sur mes pensées. Puis je me plonge dans l’ouvrage qui m’accompagne aujourd’hui.

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Quelques temps plus tard ma montre me rappelle que tout velouté qu’il ait été, le temps est passé. Je repars, m’amusant du mouvement des pans de mon manteau dans mon sillage. Et revoici l’avenue de l’Opéra. Je glisse vers ma soirée et de bien plus trépidants instants !

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Tags: douce, flâner
Posted in Promenades | 2 Comments »

Posted on 6 mars '10 by Evelyne, under Promenades. 2 Comments.

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