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LA MEILLEURE BANDE DESSINEE D’AVENTURES DU MONDE FUT LA PREMIERE

vendredi 11 février 2011 par "Jean-Pierre Dionnet "

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Dans une lettre de Milton Caniff à Noel Sickles, son collègue et son mentor, dont le style impressionniste et minimaliste fut inspiré par Von Schmidt et ses deux ou trois essais de livres illustrés en noir et blanc (mais ceci est une autre histoire), Caniff disait à Sickles qui abandonna ensuite la bande dessinée pour l’illustration, que le premier dessinateur d’aventures fut bien Roy Crane qui ouvrit la porte et la referma derrière lui.

Peut-on rêver plus beau compliment ?

Je l’ai vu à Lucca il y a longtemps, il donnait une conférence, il était âgé, disait des choses admirables, entre autres sur sa manière de suggérer plutôt que de montrer, soit en noir et blanc en utilisant un papier spécial ou un révélateur lui permettait d’obtenir une trame, un second révélateur une autre, on appelait cela du « double tint » et je me souviens que Tardi m’avait demandé de lui ramener des feuilles un jour de New York.

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Il y a bien eu quelques rééditions depuis de ces bandes dessinées en noir et blanc et donc en trame « double tint »,

c’était le 21 avril 1924, longtemps avant « Tarzan », longtemps avant Buck Rogers, il commença avec « Wash Tubbs » qui fut en noir et blanc avec une très éphémère planche du Dimanche et dont il sortit un personnage de « Soldats de fortune » (« Soldiers of Fortune »), « Captain Easy », qui est enfin réédité par Fantagraphics.

Le premier tome vient de paraître, il contient des planches du dimanche de 1933 à 1935, puisque à partir de 1933 et jusqu’en 1943 il dessina la série, se faisant parfois aider par Leslie Turner qui reprit la bande ensuite à partir de 1943 car entre temps Roy Crane s’était lancé dans une autre série également rééditée il y a quelques temps, « Buz Sawyer », tout aussi admirable.

L’œuvre de Roy Crane est incontournable et fait penser un peu au John Ford des années 30 et de la suite avec ces personnages secondaires extraordinaires et truculents, mais aussi à Howard Hawks avec ses fortes femmes qui manipulent des hommes.

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Le livre de Fantagraphics est superbe tant au niveau maquette qu’au niveau contenu, et en préface il y a Charles Schulz, le créateur de « Peanuts », qui dit toute son admiration pour « Wash Tubbs » et « Captain Easy »,

que, en gros, non seulement il fut le premier mais que les autres maîtres de l’aventure, soit copiaient le cinéma et reprenaient des cadrages à la Citizen Kane, surtout à partir des années 40, soit se rapprochaient de l’illustration, mais que personne n’atteignit les sommets de Roy Crane qui, je le cite, « savait quand s’arrêter ».

Il raconte aussi le délice que représenta pour lui quand il était jeune la lecture des onomatopées,

par exemple un avion qui s’écrase dans l’eau et qui fait « Ka-WUMP ».

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Aux racines du rock

lundi 7 février 2011 par "Jean-Pierre Dionnet "

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Grâce essentiellement aux éditions Allia, la plupart des livres essentiels sur le rock’n roll dûs à Nick Tosches et aux autres sont parus.

On pouvait s’étonner cependant d’un manque : deux livres fondateurs, tous les deux dûs à Peter Guralnick, deux livres vitaux pour ceux qui aujourd’hui veulent connaître les racines de la musique qu’ils écoutent tous les jours, même si le rock est plutôt devenu la pop, ce qui n’est pas tout à fait la même chose, c’est désormais chose faite, avec l’apparition simultanée de « Feel like Going Home » sous-titré « Légendes du Blues & Pionniers du Rock’n roll » et « Lost Highway » sous-titré « Sur les routes du Rockabilly du blues & de la Country Music » qui paraissent enfin en Rivages Rouge.

« Feel like Going Home » est paru en 1971 juste à temps :

je m’explique, il est allé dans le sud profond chercher les représentants connus ou moins connus du country blues, il est allé à Chicago au studio Chess, il a rencontré juste à temps également, car ils étaient encore tous là, Muddy Waters Howlin’Wolf ou Jerry Lee Lewis, et puis il a rencontré les autres, ceux qui ont eu une influence vitale sur la musique populaire américaine mais qui n’ont jamais vraiment rencontré le succès qu’ils auraient mérité, Skip James, Robert Pete Williams ou Charlie Rich.

Il raconte bien comment il est rentré dans la génération rock’n roll étant le premier à croire ce que lui disaient ses aînés :

que le rock ne serait qu’une lubie passagère comme le swing puis les crooners à la Sinatra, personne ne savait alors que ça allait durer, personne ne pouvait se douter alors que cela allait devenir une industrie qui malgré les plaintes de maisons de disque qui gagnent moins qu’avant n’en continuent pas moins de grandir.

Il ne parle pas, car ce n’est pas là son sujet, de cet autre mouvement qui naquit d’un coup et qui est évoqué très brièvement dans la formidable série documentaire sur l’histoire du jazz de Ken Burns en DVD, l’apparition en pleine période de jazz cool, en des temps be bop en somme, d’un Louis Jourdan qui va lancer ce qu’on appelera plus tard le Rythm’n Blues et puis plus tard la disco, puis plus tard quelque part le rap.

On était passés près pourtant, comme il le dit lui-même, quand au début des années 60, tout d’un coup, l’explosion rock sembla mourir :

Elvis était à l’armée, Buddy Holly était mort, Little Richard était entré en religion et faisait du gospel, Jerry Lee Lewis s’était fait chasser d’Angleterre pour avoir épousé une mineure de treize ans et Chuck Berry était en prison.

La suite vous la connaissez et je ne vais évidemment pas vous la raconter mais ça fait toujours plaisir de voir une photo d’un tout jeune Paul McCartney photographié à côté d’un père fondateur qui a fait un tube avec ses histoires de chaussures en daim bleu :

Carl Perkins.

Il rappelle que le blues classique fut enregistré tôt avec Mamie Smith en 1920, il rappelle aussi comme le blues des débuts était conservateur, à part quelques électrons libres comme Robert Johnson et que même un prince comme Howlin’Wolf rejetait tout ce qui était dehors : « Foutez-moi la paix avec votre jazz ou votre combien la lune est haute, patati patata, je ne joue que du blues ».

Presque tous les chanteurs qu’il évoque ont eu des destins tragiques, soit pas de succès du tout et des tournées minables, soit du succès un moment puis l’oubli puis de petites redécouvertes, l’Europe heureusement friande de concerts et qui souvent fut un temps pour certains d’entre eux la dernière chance et il fait parler presque tout le monde.

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Il y a aussi une discographie sélective qui donnera du travail à l’amateur car presque tous les disques de Johnny Shines sont indisponibles actuellement.

Un ami qui est à la fois jazz et rock me dit qu’à nouveau l’espoir est japonais puisqu’ avoir réédité dans les années 80 en CD nombre de choses probables et improbables, c’est au vinyle que nos amis nippons s’attaquent désormais, et lors de son dernier voyage il a ramené trente kilos de trente trois tours dont il pensait qu’il ne les trouverait jamais, avec le gros carton d’origine comme à l’époque.

Il y aussi d’ailleurs une belle bibliographie générale mais dont on peut regretter qu’elle s’arrête dans les années 70. D’un autre côté, c’est à ce moment là qu’on a écrit des livres fondateurs, d’ailleurs certains titres mettent l’eau à la bouche comme « Remembering Robert Johnson » de Johnny Shines encore qui paru dans « American Folk Music Occasional n°2 », obscur magazine paru en 1970 qu’on retrouvera sur la toile je l’espère un de ces jours.

« Lost Highway » c’est un peu différent puisque plus blanc et moins noir autour des pionniers du country qui se trouvent aussi être parfois les pionniers du rock comme Sam Phillips, l’homme qui enregistra un grand nombre d’artistes noirs et aussi Elvis Presley.

Il y parle et il fait parler tous ces monstres que furent Ernest Tubb, Hank Snow, Waylon Jennings, Merle Haggard, noms qui ne vous diront peut-être pas grand chose puisque le country a mauvaise presse en France et n’a jamais marché, ne vous étonnez donc pas si je vous dis qu’il interview aussi Sleepy LaBeff que même l’Amérique a oublié.

De nouveau il rencontre les héros du genre mais aussi les grandes figures mais aussi les obscurs, les oubliés totaux.

Quand je vous parlais de Charlie Rich tout à l’heure, j’ai oublié de vous dire qu’un de ses albums s’appelait « Big Boss Man », une chanson devenue célèbre depuis mais ce grâce à Elvis Presley.

Le plus étonnant est de voir qu’après coup presque tous ont été des martyrs, martyrs de leur passion pour la musique, soit parce qu’ils jouaient dans quelques clubs du coin à peine payés ou pas payés du tout, soit quand ça marchait et ce pour quelques années, jouant dans des clubs noirs destinés aux noirs, les Juke Joints :

quand ils arrivaient dans les états blancs les ennuis commençaient car la police les arrêtaient souvent sous divers prétextes et souvent ils devaient dormir chez des amis et Bobby Bland par exemple faisait à sa grande époque trois cents concerts par an.

Après le concert à trois heures du matin, on reprenait le bus pour le concert du lendemain.

Ce sont des vies errantes en somme avec au centre la musique et à côté, béquille nécessaire, beaucoup d’alcool et pas mal de drogue pour pouvoir tenir.

Je n’ai pas envie de vous raconter ces livres en détails, je voudrais juste que vous les lisiez et surtout que vous réalisiez qu’en ces temps-là la barrière entre le blues, la country, le jazz naissant, n’étaient pas aussi étanches qu’ils le sont devenus de par la suite.

La fusion n’est pas une invention de Prince qui voulait rassembler toutes les musiques et un jour comme un musicien demandait à Miles Davis pourquoi il mettait systématiquement des disques country dans le juke box alors que la country blanche forcément raciste était forcément l’ennemi, il répondit : pour les histoires.

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ERRATUM (2)

vendredi 7 janvier 2011 par "Jean-Pierre Dionnet "

J’ai dit une bêtise à propos de « Fantax ».

Il y a eu trente neuf épisodes de 1946 à 1949 et non jusqu’en 1947 comme je le disais dans mon petit texte, ce que me font savoir les petits-enfants de l’auteur.

Espérons que ce livre vital dans l’histoire de la bande dessinée française va se vendre comme il le mérite.

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GOG de Giovanni Papini, illustré par Rémi

dimanche 2 janvier 2011 par "Jean-Pierre Dionnet "

Une jeune maison, les éditions Attila, commence fort puisque pour l’instant tout ce que j’ai lu chez eux est indispensable. C’est le cas de « Gog », un livre sidérant.

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Certains d’entre vous connaissent Papini, ils ne sont pas nombreux, grâce à au moins un livre qui a été réédité plusieurs fois « Le Miroir qui fuit », recueil de nouvelles présenté par Jorge Luis Borges édité en 1978 puis réédité plus récemment aux éditions Panama. Il n’était pas ressorti depuis 1932, date de sa première édition chez Flammarion qui fut pendant longtemps son éditeur. Il revient doucement puisqu’à la fin du dernier millénaire les éditions Allia, autre formidable petit éditeur, ont réédité « La vie de personne ».

C’est un auteur paradoxal. Il fut futuriste, il devint chrétien, il fut fasciste et écrivit son autobiographie à vingt cinq ans (un homme fini). Il détestait l’humanité et il le lui disait haut et fort. C’est une succession de petits textes que je mettrai un siècle à lire et c’est pour ça que je vous en parle maintenant, « Gog » est sidérant.

Il est sorti en même temps que « Moravagine », il en a la folie et, quand le dos de couverture dit « Plus cynique qu’Ubu, plus sadique que Maldoror, plus cruel que Fantômas, plus drôle que Moravagine, n’achetez surtout pas ce livre vous le regretteriez », il ne ment pas.

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De plus le livre est illustré de manière magnifique par Rémi qui a fini par se faire vider de « Libération » pour sa vision trop radicale de l’actualité. De temps en temps je le retrouve dans le magnifique fanzine artistique « Hôpital Brut ». J’ai commencé au hasard, picorant un texte sur Edison qui se dénigre et se déprécie en disant qu’il n’a fait rien d’autre que des machines et que cela n’a pas grand intérêt.

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Il y a l’excentrique qui fait collection de sosies, je citerai par exemple le texte « A.A. et W.C. » dont voici un extrait :

« Je sors à l’instant d’un immense restaurant de luxe. Horrible !

Rien de plus répugnant que toutes ces bouches qui s’ouvrent, que ces milliers de dents qui mastiquent. Des yeux attentifs, avides, brillants ; des mâchoires qui se contractent et se démènent ; des joues qui, peu à peu, deviennent rouges… L’existence d’auberges publiques est la meilleure preuve que l’homme n’est pas encore sorti de la phase animale. Cette absence de pudeur, même chez ceux qui se croient des nobles, des raffinés, des intellectuels m’épouvante. Le fait que l’intelligence humaine n’a pas encore associé la manducation à la défécation démontre bien notre grossière insensibilité. Seuls certains monarques d’Orient et les papes de Rome sont arrivés à comprendre la nécessité de se tenir à l’écart des témoins dans un des moments les plus pénibles de notre servitude physique – et ils mangent seuls ainsi que tous devraient le faire.

Le temps viendra où l’on s’étonnera de l’habitude que nous avons de manger en société – jusqu’en plein air, et en présence d’étrangers – de même que nous frémissons aujourd’hui de dégoût en lisant que Diogène le Cynique satisfaisait sur la place publique à ses instincts les plus immondes. Ce besoin d’ingurgiter pour ne pas mourir des morceaux de plantes et d’animaux est une des pires humiliations de notre vie, un des signes les plus honteux de notre asservissement à la terre et à la mort ».

Il lança une revue mensuelle puis hebdomadaire « Lacerba », Papini était encore un gamin pourtant, c’était en 1913 il était né en 1881, et il accueillit dans cette revue désormais rarissime mais toujours sulfureuse, nombre de manifestes futuristes comme « Contre la Douleur, contre la morale sexuelle ou le manifeste de la luxure » et les premiers poèmes d’Ungaretti et de Paul Fort, et des textes de Max Jacob ou d’Apollinaire.

Prince du paradoxe, on comprend que Papini de par son goût ait fasciné Borges et il a des accents de Chesterton dans sa manière de tout mettre sans dessus dessous.

Avant de devenir catholique, il laissa longtemps entendre que le Christ était homosexuel par exemple et Gog, son héros, est un mégalomane richissime qui fréquente tout le monde de Georges Bernard Shaw à Frazer, le véritable inventeur de l’anthropologie, et chaque fois il est déçu par la banalité et le manque d’intérêt de ces génies qu’il rencontre.

Il est riche au-delà de tout ce qui est possible mais cela ne le mène nulle part, il se rêve pauvre d’ailleurs et rêve de « chirurgie morale » et de vente aux enchères de la République. Il a de l’humour, très noir bien sûr certes, mais évidemment comme tous les paradoxaux, par moment il frappe juste et nous amène à reconsidérer notre vision du monde.

Je vous en reparlerai peut-être un jour quand je l’aurai fini mais cela sera dans longtemps, car cela fait partie de ces livres qu’on prend et où on se dit qu’on y reviendra et l’on y revient.

Ah ! ce poème chinois écrit en calligraphie chinoise et qu’il nous demande de méditer sans aucunement le traduire !

Il y a de plus une postface éclairante de Benoît Virot appelée « voltface » et on signale enfin que la résurrection du Prix Nocturne qui fut décerné pour la première fois en 1962 à Léo Perutz pour l’admirable « Le Marquis de Bolibar » ressuscité par Attila en 2006.

Dans la première fournée, malgré la présence de « Neige » d’Anna Kavan, de « La Cité des Asphyxiés » de Régis Messac, de « Harengs frits au sang » de Jean Duperray, d’autres textes sidérants et depuis longtemps indisponibles, le prix alla à « Gog ».

A signaler parmi les livres indispensables du même éditeur, « La Trilogie de Treehorn » de Florence Parry Heide : « Le rapetissement de Treehorn », « Le Trésor de Treehorn » et « Le Souhait de Treenhorn », illustrés par Edward Gorey et l’annonce pour bientôt de la première édition en France du livre de James Matthew Barrie, oui l’auteur de « Peter Pan », « My Lady Nicotine ».

Un éditeur à suivre de très très près.

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ART IN TIME

vendredi 31 décembre 2010 par "Jean-Pierre Dionnet "

2ème Partie

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Puis on en vient, c’est plus vicieux, à Sam Glanzman avec « Kona » qui était une espèce de sous-Tarzan dessiné tout ensemble avec maladresse et conviction, avec une histoire aberrante « La Cave des Mutations » où Kona, notre musclor à cheveux longs et blancs, rencontre un nombre invraisemblable de créatures impossibles, superbe zoologie déviante qui anticipe sur ce que nous avons connu récemment avec l’impeccable Leo.

Il y a Michael McMillan, un autre dessinateur underground totalement oublié qui publia dans des anthologies comme « Young Lust » avant de devenir auteur de posters et de collaborer sur des films d’animation qu’on aimerait bien voir un jour, avec le grand Victor Moscoso.

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On en vient à un dessinateur pour lequel j’ai un faible et qui fut publié en France en petit format avec quelques œuvres parues chez Charlton entre autres, Pete Morisi.

Ici il s’agit d’un polar de grande qualité, « Johnny Dynamite », mais j’avoue préférer certaines de ses œuvres moins abouties ou plus tardives car son dessin peut devenir extraordinairement atone comme des décalcomanies de décalcomanies. Et dans son grenier des merveilles secrètes, je me souviens que Art Spiegelman m’avait montré une histoire de Morisi, une histoire de cœur avec une seule case par page avec une bulle, c’était paru quand même.

C’était merveilleusement vide.

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Ensuite vient, je vous l’ai annoncé, une jolie histoire policière avec une très belle atmosphère morbide de John Stanley, et l’on pourrait difficilement imaginer que l’auteur est celui de la charmante « Little Lulu » avec deux histoires qui sont des chefs-d’œuvres du grotesque au sens propre.

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Puis il en vient à un dessinateur dont je vous rebats les oreilles, Matt Fox, dessinateur d’horreur compulsif chez qui tout est laid mais dessiné avec un soin maniaque, étouffant, obsessionnel, même s’il s’agit d’histoires d’horreur toutes simples elles ont un côté lovecraftien tant l’ambiance est répugnante, laide et en même temps d’une grande cohérence.

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Il y a John Thompson, auteur de « Cyclope Comics », un comix underground que j’avais oublié, empreint de kabale qui fait un peu penser aux rares expériences de Denis Brandin, le français qui fit un moment les lettrages en volume de Druillet dans « Pilote ».

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Et puis il y a ce géant étrange qu’est Pat Boyette avec son dessin si particulier, totalement cohérent et en même temps ne ressemblant à personne, avec ses visages grotesques qui se ressemblent tous, on a la bonne idée de rééditer ici ce qui est pour moi le meilleur comic book post atomique de tous les temps, « Children of Doom », un truc incroyable qui au départ selon le désir de l’auteur, aurait dû être tout en noir et blanc avec un peu de sépia mais auquel on a ajouté de la couleur.
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N’empêche qu’à revoir aujourd’hui, il s’agit définitivement d’un chef-d’œuvre qui rappelle les grands romans graphiques de Lynd Ward et des autres.

Mais il y a aussi du Jess March, un des meilleurs dessinateurs de « Tarzan », avec sa fausse maladresse en réalité grande habileté qui lui permettait d’abattre un fasicule de « Tarzan » tous les mois et on découvre ici que l’homme avait encore du temps puisqu’il fait ici dans le western et que là aussi il arrive avec un minimum de traits à suggérer énormément de choses avec un dessin qui ne ressemble à personne.

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Il y a Bill Everett avec une histoire de vague meurtrière qui confirme ce qu’on savait déjà : le dessinateur de « Sub-Mariner » avait bien du talent et bingo, moi qui le comparait il y a pas longtemps à William Blake, j’apprends qu’il est un descendant de William Blake et qu’il signait parfois William Blake ou E

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