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- 20 ans ferme, de Sylvain Ricard & Nicoby -

Publié le par PaKa
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20 ans ferme.
La sentence est tombée, irrévocable.
Condamné pour braquage à main armé, Milan va vivre un véritable enfer durant ces longues années de réclusion, mais il ne capitulera pas sans se battre.
Non qu’il réfute sa peine : conscient d’avoir enfreint la loi, s’il se révolte c’est uniquement à cause des conditions déplorables dans lesquelles celle-ci se déroulera.
Milan proposera pourtant des solutions concrètes et réalisables – temps de parloir plus longs, douches individuelles, parloirs sexuels, respect de la part des gardiens –, mais ses revendications demeurant sans réponse de la part des autorités, la seule issue pour faire entendre sa voix et celle de ses camarade s’avèrera être la force…
…mais les malheureux osant hausser le ton s’exposeront à la violence des matons, prêts à tout pour briser ceux qui se dressent sur leur chemin.

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Cependant, les auteurs ne s’acharnent pas à diaboliser systématiquement chaque membre de ces institutions, certains gardiens et directeurs seront même présentés comme des personnes aimables et ouvertes, plus impuissantes que malveillantes.
En adaptant en bande dessinée la vie d’un homme ayant réellement vécu ces terribles situations, Sylvain Ricard cherche à montrer au grand monde la dureté, les dérives, et les failles du système pénitentiaire français. Un système dont certains aspects restent inimaginables et totalement inhumain malgré les règles auquel il est soumis. Une déshumanisation qui continuera généralement même après la libération, la réinsertion d’un ancien détenu étant des plus ardues, voire quasiment impossible, dans notre société actuelle.

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Une adaptation tout aussi réussie d’un point de vue visuel, Nicoby adoptant pour ce livre un trait beaucoup plus brut et tranchant qu’à son habitude, rendant au mieux la dureté du monde dans lequel évoluent les détenus.
A noter également un très beau travail au niveau des couleurs, celles-ci disparaissant quasiment dès que Milan passe la porte de la prison, laissant place à des teintes tirant tantôt vers les gris sales pour illustrer la tristesse et la monotonie de la vie derrière les barreaux, tantôt vers le rouge sang pour rendre compte de la violence prête à exploser à la moindre occasion.

Un superbe témoignage complété en fin d’ouvrage par de nombreux extraits de textes tels que les Droits de l’Homme, les Règles Pénitentiaires Européennes, ou la Constitution de 1946, visant à pointer les écarts entre la réalité du régime de détention français et les lois fondamentales quant au traitement d’un être humain… qu’il soit libre ou en cellule.

Un livre coup de poing qui captive autant qu’il secoue, dérange, et énerve.

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20 ans ferme, de Sylvain Ricard & Nicoby (ed. Futuropolis).

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- Les Autres Gens (Tome 5), de Thomas Cadène & Co -

Publié le par PaKa
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Avant-propos : Pour coller au mieux à l’esprit des Autres Gens – la géniale bédénovela relatant la vie de personnes comme vous et moi -, les articles concernant ces albums sont traités sous formes de discussions entre deux chroniqueurs d’Angle[s] de Vue.
Les dialogues revenant sur les 4 tomes précédents sont lisibles ici, ici, ici, et là.

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Paris, 15 mars 2012, deux jeunes chroniqueurs d’Angle[s] de Vue boivent un verre en terrasse, profitant des premiers rayons de soleil printaniers :

« – Oh dis-donc, toi qu’es abonné au site des aux Autres Gens, tu dois connaître le truc fait par le mec de Traboule, là ?! [click]
- Le grand Pochep, tu veux dire ?
- Oui, oui, lui-même ! Il s’tape pas un trip genre magazine people avec les perso’ des Autres Gens ?
- Ah si, le LAG Mag’… ça déchire tout !
- Bah là, avec le Tome 5, Dupuis refile une édition papier du LAG Mag’ en cadeau Bonux… et c’est clair qu’c’est très bon !
- Mais trop ! Les tronches qu’il fait au scénariste, le Club Camille où tout le monde porte la perruque rousse, les fausses petites annonces à deux balles, les courriers des lecteurs qui tranchent Mathilde…
- Et les couleurs flashouilles à la OK Podium… d’la boulette !
- Et sinon, niveau histoire, z’en êtes où ?
- Niveau histoire ça l’fait bien : y a moins le truc chelou avec Louis, le frangin psycho’.
- Celui qui s’incruste dans la life de tout le monde, là ?
- Yep. Vu comment ça partait dans l’tome 4, j’avais un peu peur qu’on s’la joue genre Largo Winch, tu sais : histoire d’héritages et secrets de la famille à la con… et en fait, pas du tout : au lieu de partir sur un truc incroyable, on s’rend compte que le gars, tout c’qui veut, c’est juste s’amuser.
- Clairement… et vu qu’il a passé l’âge de jouer à Ken et Barbie, il s’invente ses p’tites histoires avec des vrais gens.
- Et si les vrais gens ils sont un peu fadasses, bah, il se sert de sa thune pour pimenter un peu l’truc en forçant le destin !
- Et la mère Mathilde, toujours en mode Pékin Express ?
- Non, ça y est, elle revenue en France, elle toute love de son keum, et du coup, elle s’la raconte carrément moins. Et puis y a toujours Arnaud-le-vieux-beau-gosse qu’est en déprime pasqu’il est love d’elle, la pauv’ Camille qu’est love de son gig’ méga-chelou… non, c’est vraiment classe : les personnages évoluent nickel, et même si on commence à bien les connaître, on kiffe toujours suivre leurs p’tits trips.
- Un peu comme quand on traine sur le FesseBouc de nos pote pour faire nos vieux curieux de base, quoi ?!
- Y a d’ça, mais pas que… pass’que mine de rien c’est quand même hyper-bien ficelé. Et puis ce coup-ci, y a trois épisodes plus longs, genre récits complets et indépendants, presque.
- Ah ouais, lesquels ?
- Y en a un scénarisé par Kris, le mec des Brigades du Temps [click], qui s’tape un gros flash-back pour nous dévoiler enfin le fameux secret de Véro’.
- Putain, y claque celui-là ! C’est celui où on les revoit gamins, en 98, pendant la fameuse coupe du monde ?
- Ouaip ! Il commence tout cool, genre ambiance « on est les champions », c’est la teuf, les vacances à la campagne, on va s’baigner dans la rivière, on joue à touche-pipi entre en cousins… et bam ! Le truc de ouf dans ta gueule !
- Raaaah, trop bon !
- Et y aussi la semaine érotique de Sacha Goerg. [click]
- Oh putain, celui-là j’m’en rappelle bien ! Comment il m’avait excité !!
- Putain, mais pire : le p’tit jeu bien vicelard entre le partouzeur timide et la rouquine genre sainte-nitouche mais qui mine de rien n’en pense pas moins…
- Houuuuuuuuuu, c’est auch’ ! Et puis le dessin de Sacha Goerg, comment il va trop bien pour les scènes de uc’ !
- Clair, il devrait faire une BD-Cul chez les Requins Marteaux.
- Et Loïc Sécheresse aussi, avec ses aquarelles bien vénères…
- Et Didier Garguilo, avec son trait super-sensuel…
- En fait, il devrait tous faire des BD-Cul !
- Je lève mon verre au cul…
- Je lève le mien aux bonnes bédés…
- Mieux : levons nos verres aux Autres Gens ! »

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Les Autres Gens, Tome 5, de Thomas Cadène & Co. (ed. Dupuis).

Et pour le « and Co », on a : Thibault Balahy, Julien Castanié, Alexandre Franc, Didier Garguilo, Sacha Goerg, Manu-xyz’, Pasto, François Ravard, Rodguen, Margot Scesa, Loïc Sécheresse, Singeon, Vincent Sorel, Jules Stromboni, Bastien Vivès, Kris… et messieurs Ak et Pochep pour le résumé et le LAG Mag’ !

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- Sérum de vérité, de Jon Adams -

Publié le par PaKa
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« With great power comes great responsibility »

Ah, cette fameuse sentence que l’oncle Ben assène à Peter Parker avant de mourir dans ses bras… tant d’intensité et de profondeur en ces quelques mots !
Cette phrase qui guidera Spidey tout au long de sa vie et l’aidera à devenir le super-héros tel qu’on l’entend, véritable icone, doté d’une force physique époustouflante et d’un sens des valeurs sans limite.

Si ces paroles vibrent encore en vous aujourd’hui… alors passez votre chemin !
Oublié le super-héros dévoué et bon comme le bon pain, exit « your friendly neighborhood Spiderman » ! Dans Sérum de Vérité, Jon Adams donnera vie à des héros de seconde zone, désabusés et prisonniers de leurs petites vies minables d’américains moyens.

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Ici, pas de scènes d’action renversantes entre les buildings de Manhattan, juste de pathétiques conversations dans une ville minable de banlieue…
Ici, pas de combat titanesque contre un super-vilain aussi charismatique que dangereux, juste le passage à tabac d’un pauvre gars obligé de voler sa nourriture dans une supérette…
Ici, pas de belle rouquine au corps de rêve accrochée au cou d’un beau-gosse en spandex, juste un quinquagénaire bedonnant au costume reprisé obligé de verser une pension alimentaire à la mégère l’ayant abandonné…
Ici, pas de Batmobile rutilante surgissant d’une Batcave hyper-équipée, juste un caddy rouillé trainant à côté d’une couverture miteuse installée derrière la station service…

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S’ensuit alors une galerie de personnages tantôt suffisants et arrogants, tantôt déprimés et au bout du rouleau, mis en scène dans des strips de 3 cases qui, pour accentuer la monotonie de leur morne quotidien, résulteront de copiés/collés complètement assumés… et fort à propos !

Alors forcément, le premier reflexe est de se marrer face à ces succulents portraits de losers, mais en y réfléchissant bien, derrière cet humour décalé, caustique et cynique, ne décèlerait-on pas finalement un témoignage de la triste réalité qui pèse sur l’Amérique depuis quelques années…?

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Sérum de vérité, de Jon Adams (ed. Cambourakis).

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- Ultimex, le roi de la soirée, de Gad -

Publié le par PaKa
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Le troisième tome d’Ultimex et titré « Le roi de la soirée »…
…il aurait aussi pu s’appeler « Le roi du mauvais goût », car malgré ses p’tits costards bien classes et ses beaux yeux (enfin, son bel œil), Ultimex est une vraie raclure.

Mais attention, ce n’est pas là une critique, bien au contraire : pour peu que l’on adhère à ce genre d’humour au 23ème degré, cet album sera un pur régal !

Quel plaisir alors de voir Ultimex et Steve (son faire-valoir) intervenir en classe pour enseigner les drogues, le SIDA, et la pédophilie à nos chères têtes blondes, de les écouter deviser sur leur idéal féminin (du genre qui grossit des seins grâce à une cure de sperme), nous expliquer ce qui pousse l’homme à quitter leurs conquêtes sitôt l’acte sexuel accompli, ou nous raconter en détails leurs rêves peuplés de jeunes suédois au corps huilé…!

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Castagneur et baiseur, hardcore et sans remords, nul n’échappera à l’infâme Ultimex : des enfants innocents à Jésus sur sa croix, en passant par les animaux de tous poils et les handicapés mentaux comme physiques, tous connaîtront les poings d’acier ou le sexe turgescent de l’homme à la tête d’œil !

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Ultimex, le roi de la soirée, de Gad (ed. Vraoum).

PS : Et en bonus, vous apprécierez les succulentes fausses couv’ réalisées par de prestigieux invités, tels que le grand môssieur Pochep (click) !

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- L’homme qui n’existait pas, de Cyril Bonin -

Publié le par PaKa
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Leonid Miller vit seul.
Célibataire, il habite seul dans son appartement.
Concepteur de site internet, il travaille seul devant son ordinateur.
Indépendant, il se débrouille seul dans la vie.
Amoureux du 7ème art, il passe le plus clair de son temps seul dans les salles obscures.
Il n’a besoin de personne… et personne n’a besoin de lui.
A un tel point qu’un beau jour, il disparait.
Pas perdu en mer, kidnappé, ou mort, non : juste disparu. Il continue d’errer dans les même endroits – le même appartement, les mêmes rues, les même salles de cinéma -, mais sans que personne ne puisse le voir, le toucher, ni l’entendre… une sorte de fantôme, à part cette sensation permanente de faim qui lui rappelle qu’il est encore en vie.

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Quand certains en profiteraient pour se permettre toutes sortes d’indiscrétions, se glissant telle une ombre dans les endroits les plus secrets et fermés, Léonid, lui, continue de hanter la cinémathèque, se nourrissant des vieux chefs d’œuvre de l’âge d’or d’Hollywood.
C’est lors d’une de ces séances qu’il se découvrira des goûts communs avec Françoise Angelli, une jeune actrice française courtisée par toute la profession. Mais malgré ses nombreux succès, Françoise se sent seule, vide, inutile… et transparente. Sous le charme de la belle, Léonid fera tout son possible pour entrer en contact avec elle malgré son inconsistance physique, et la mettre en garde afin qu’elle ne subisse le même sort que lui.

Une jolie fable pleine de poésie sur la solitude et l’isolement, doublée d’un bel hommage plein de mélancolie au cinéma des années 50, et magnifiquement mis en images sous le trait élégant et les chaudes couleurs de Cyril Bonin.

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L’homme qui n’existait pas, de Cyril Bonin (ed. Futuropolis).

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- Les Brigades du Temps, de Kris & Duhamel -

Publié le par PaKa
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1492, après un long et terrible périple sur un océan déchainé, luttant contre vents et marrées, contre fatigue et famine, la Santa Maria et son équipage, explorant une nouvelle route vers les Indes, atteignent les côtes d’un monde nouveau.
Subjugué et comblé par sa découverte, Christophe Colomb s’empresse de mettre pied à terre et de courir à la rencontre des indigènes peuplant ces lointaines contrées… et meure !

Meure ?! Mais… ce n’est pas ce qui était écrit dans les livres d’Histoire !
Nom de Zeus, ne serions-nous pas là en présence d’une rupture du continuum espace-temps ? Les conséquences sur notre passé, notre présent, et notre avenir risquent d’être désastreuses !
Que se passerait-il alors si Christophe Colomb n’avait jamais découvert l’Amérique ?
Et si Napoléon avait remporté la fameuse bataille de Waterloo ?
Et si les nazis étaient sortis vainqueur de la seconde Guerre Mondiale ?

Je ne préfère même pas l’imaginer, et pourtant, il se murmure que certaines personnes présentes en ces dates charnières mettraient tout en œuvre pour fausser le cours des évènements et réécrire notre Histoire à leur manière…
Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ?
Nous ne le savons pas encore précisément, mais ce qui est certain, c’est qu’il faut à tout prix contrecarrer les plans de ces manipulateurs.

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Dans un futur lointain, des êtres sages gardent un œil sur le bon déroulement de notre passé et forment une brigade d’agents surentrainés prêts à intervenir à la moindre uchronie afin de redresser la barre et de préserver notre monde tel qu’il est / était / sera.

Sur un tel principe de base, les auteurs donnent naissance à une série originale et offrant de folles possibilités, mélangeant allègrement – et habilement – les genres, oscillant entre BD historique, d’aventures, ou de pure SF.
Un mix détonnant mené de main de maître par un Kris en grande forme, nous servant ici un scénario captivant, malin, intelligent, et ô putain drôle, grâce à des situations plus que cocasses, des détournements historiques aux conséquences vraiment bien pensées, et galeries de personnages tous aussi bons les uns que les autres.
Un mix tout aussi efficace d’un point de vue graphique, Duhamel sachant passer d’un trait tantôt hyper-détaillé, fouillé, et précis pour nous offrir des décors spatiaux ou d’antan de toute beauté ; tantôt hyper-simple et spontané, capable en trois coups de crayons de tracer des visages ô combien expressifs ou des scènes d’actions au dynamisme qui décoiffe.
Ajoutez à ceci un beau travail de mise en couleurs – alternant les teintes flashy pour les passages futuristes et les teintes tirant vers l’ocre et le sépia pour les scènes d’époque -, et vous obtiendrez alors un divertissement de haute qualité, quasi-parfait…

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…quasi ? Hé oui, rien n’étant jamais tout rose, un bémol se glissera malheureusement au milieu de tous ces superlatifs : l’album ne comptant que 48 pages, arriver si vite à la dernière case, pour nous laisser en plus sur un cliffhanger si excitant, bah, c’est vraiment pas cool !