spacer spacer
spacer
Hasiera > Paperezkoa > Pays Basque

Pays Basque

Etxerat dnonce le non-respect de la loi

spacer

31/03/2012

Béatrice MOLLE

“Le climat a changé, mais nous voulons dire que pour nos familles de prisonniers basques, rien n’a changé.” C’est le constat dressé par Etxerat, l’association de familles de prisonniers basques, qui a fait le point vendredi à Bayonne. Plus de 50 parents de prisonniers étaient présents lors de cette conférence de presse. Le collectif demande urgemment dans un premier temps la libération des prisonniers malades, de ceux qui sont “conditionnables” ou en préventive et le regroupement des autres. Au final, un simple respect de la loi en vigueur qu’Etxerat concrétisera par l’envoi d’un dossier aux grands élus dans un premier temps, leur rappelant leurs obligations par rapport à la loi. “Nous avons noté les prises de position des politiques comme celles de Mme Espagnac, MM. Lasserre, Grenet et même Sarkozy, en faveur du rapprochement des preso. Nous ne pouvons que nous réjouir de cet engagement, mais il faut désormais passer de la parole aux actes”, ont lancé Clara Rouget et Lutxi Oxanbandaratz.

Des milliers de kilomètres

Quelque 650 prisonniers membres du Collectif des prisonniers politiques basques sont actuellement détenus dans les prisons espagnoles (489) et françaises (138). Quatre sont en Angleterre, au Mexique, au Portugal et en Irlande. Seulement sept purgent leurs peines en Pays Basque et onze sont en “arrêts domiciliaires” (peine de prison effectuée chez eux). Certaines familles ont des prisonniers dans l’Etat français et dans l’Etat espagnol. Et des 138 familles qui se rendent chaque semaine dans les prisons françaises voir leurs proches, seuls neuf d’entre elles font moins de 600 km pour leur rendre visite. Une carte parle d’elle-même : les distances effectuées par les familles oscillent le plus souvent entre 1 600 et 2 468 kilomètres, aller-retour. Et ce, pour une seule visite. Janine Beyrie, mère de Lorentxa Beyrie, emprisonnée à Fresnes, et belle-mère d’un prisonnier qui se trouve à Séville, a souligné qu’il y avait un durcissement au niveau de la pénitentiaire dans les prisons françaises : “Il y a des fouilles, des contraintes, pour les familles. La tension est pour tous les prisonniers, aggravée par la surpopulation carcérale et la politique sécuritaire. Les fouilles à nu n’ont pas changé pour les prisonniers. Or, un décret stipule qu’elles doivent être supprimées et réalisées à titre exceptionnel. Des plaintes ont été déposées.”

Le cas de la doctrine 197/2006, dite “doctrine Parot”, qui permet à l’Etat espagnol de ne pas libérer des prisonniers ayant accompli leurs peines a été abordé. Vingt-huit recours de prisonniers qui la subissent ont été présentés, seuls trois ont été acceptés. Ont été évoqués également les cas d’Ibon Goieaskoetxea et Ruben Ribero, qui ont fait une grève de la faim pour leur rapprochement et ont été encore plus éloignés, ainsi que celui d’Oihana Garmendia, qui a été mise au mitard plusieurs fois. Temps qui ne sera pas décompté de sa peine.

 

Filipe Bidart : le parquet fait appel de la décision de résider chez lui

Le juge d’application des peines de la cour d’appel de Paris a autorisé Filipe Bidart à résider dans son village natal, Saint-Etienne-de-Baïgorry, estimant qu’il ne représentait aucun danger de trouble à l’ordre public et qu’il possédait des garanties professionnelles. Mais le parquet a fait immédiatement appel de cette décision et, l’appel étant suspensif, il ne peut pas revenir. Libéré après 19 ans de prison en 2007, il vit et travaille depuis à Béziers.

Par ailleurs, et pour la troisième fois, la liberté conditionnelle en appel a été refusée à Ion Mikel Parot, incarcéré depuis 22 ans et pouvant bénéficier d’une liberté conditionnelle depuis 2005. “C’est une décision intolérable qui dénote une politique de vengeance. La prison à vie, c’est ce que souhaite infliger l’Etat français aux prisonniers basques”, ont indiqué les membres d’Etxerat.

spacer

gipoco.com is neither affiliated with the authors of this page nor responsible for its contents. This is a safe-cache copy of the original web site.